Poème sont+sans - 57 Poèmes sur sont+sans


57 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sain saine saines sains saint sana sanas sanie sanies sans santé Saône sauçaient sauçant sauçons sauna saunai saunaient saunais saunait saunant saunas saunât saune sauné saunent saunes saunions saunons ...


Quand je suis ivre de tourment,
Gisant
malade au fond du gouffre,
Je
ne me meurs pas faiblement,
C’est
par ma force que je souffre.

Par
tant de force, et par l’essai
De
calmer l’âme belliqueuse !
Qui
peut comprendre cet excès ?
La
douleur, c'est ce que l’on sait,
La
douleur n'est pas partageuse.

Elle
est notre savoir secret,
Notre
silence, quoi qu'on fasse;
Si
nos cris remplissaient l’espace,
Personne
encore ne saurait;

La
douleur, c'est le point de rage
le sort le plus redouté
Vient
défier notre courage
La
douleur, c'est la volonté,

La
volonté des coeurs sans bornes,
Bondissants
comme des taureaux,
Qui
, le front dur, le regard morne,
L
'épée ancrée entre les cornes,
Sont
étonnés de souffrir trop !

-
Ô volonté simple et féroce,
Que
tout méprise et veut dompter,
Toi
qui connais la gloire atroce
De
ne pouvoir pas accepter,

C
'est toi l'horreur et la noblesse
Du
désir qui, triste, assagi,
Ne
saigne plus quand tout le blesse,
Et
qui se tait quand il rugit !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd.
Tu
la voulais la nuit, la voilà, la voici :
Un
air tout obscurci a chu sur nos faubourgs,
Ici
portant la paix, là-bas donnant souci.
Tandis
qu'un vil magma d'humains, oh, trop banals,
Sous
l'aiguillon Plaisir, guillotin sans amour,
Va
puisant son poison aux puants carnavals,
Mon
chagrin, saisis-moi la main; là, pour toujours,

Loin
d'ici. Vois s'offrir sur un balcon d'oubli,
Aux
habits pourrissants, nos ans qui sont partis;
Surgir
du fond marin un guignon souriant;

Apollon
moribond s'assoupir sous un arc,
Puis
ainsi qu'un drap noir traînant au clair ponant,
Ouïs
, Amour, ouïs la Nuit qui sourd du parc.

Sois soumis, mon chagrin
Poèmes de Georges Perec

Citations de Georges Perec
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