Poème sil - 62 Poèmes sur sil


62 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sahel sahels saillais saillait saille sailles sailli saillie saillies saillis saillit saillît sala salai salais salait salas salât salaud sale salé salée salées sales salés saleté sali salie salies ...


Vertigineusement, j’allais vers les Etoiles…
Mon
orgueil savourait le triomphe des dieux,
Et
mon vol déchirait, nuptial et joyeux,
Les
ténèbres d’été, comme de légers voiles…

Dans
un fuyant baiser d’hymen, je fus l’amant
De
la Nuit aux cheveux mêlés de violettes,
Et
les fleurs du tabac m’ouvraient leurs cassolettes
D’ivoire
, où tiédissait un souvenir dormant.

Et
je voyais plus haut la divine Pléiade…
Je
montais… J’atteignais le Silence Eternel…
Lorsque
je me brisai, comme un fauve arc-en-ciel,
Jetant
des lueurs d’or et d’onyx et de jade…

J’étais
l’éclair éteint et le rêve détruit…
Ayant
connu l’ardeur et l’effort de la lutte,
La
victoire et l’effroi monstrueux de la chute,
J’étais
l’astre tombé qui sombre dans la nuit.
La Fusée
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Vous n’avez point voulu m’écouter mais qu’importe ?
O vous dont le courroux vertueux s’échauffa
Lorsque j’osai venir frapper à votre porte,
Vous ne cueillerez point les roses de Psappha.

Vous ne verrez jamais les jardins et les berges
résonna l’accord puissant de son paktis,
Et vous n’entendrez point le chœur sacré des vierges,
Ni l’hymne d’Eranna ni le sanglot d’Atthis.

Quant à moi, j’ai chanté Nul écho ne s’éveille
Dans vos maisons aux murs chaudement endormis.
Je m’en vais sans colère et sans haine, pareille
À ceux-là qui n’ont point de parents ni d’amis,

Je ne suis point de ceux que la foule renomme,
Mais de ceux qu’elle hait Car j’osai concevoir
Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme,
Et j’ai cherché des yeux de femme au fond du soir.

O mes chants ! nous n’aurons ni honte ni tristesse
De voir nous mépriser ceux que nous méprisons
Et ce n’est plus à la foule que je m’adresse
Je n’ai jamais compris les lois ni les raisons

Allons-nous-en, mes chants dédaignés et moi-même
Que nous importent ceux qui n’ont point écouté ?
Allons vers le silence et vers l’ombre que j’aime,
Et que l’oubli nous garde en son éternité
Sans fleurs à votre front
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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