Poème sil - 62 Poèmes sur sil


62 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sahel sahels saillais saillait saille sailles sailli saillie saillies saillis saillit saillît sala salai salais salait salas salât salaud sale salé salée salées sales salés saleté sali salie salies ...


Quels secrets dans son coeur brûle ma jeune amie,
Ame
par le doux masque aspirant une fleur ?
De
quels vains aliments sa naïve chaleur
Fait
ce rayonnement d'une femme endormie ?

Souffle
, songes, silence, invincible accalmie,
Tu
triomphes, ô paix plus puissante qu'un pleur,
Quand
de ce plein sommeil l'onde grave et l'ampleur
Conspirent
sur le sein d'une telle ennemie.

Dormeuse
, amas doré d'ombres et d'abandons,
Ton
repos redoutable est chargé de tels dons,
Ô
biche avec langueur longue auprès d'une grappe,

Que
malgré l'âme absente, occupée aux enfers,
Ta
forme au ventre pur qu'un bras fluide drape,
Veille
; ta forme veille, et mes yeux sont ouverts.
La Dormeuse
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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