Poème saille - 4 Poèmes sur saille
4 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sahel sahels saillais saillait saille sailles sailli saillie saillies saillis saillit saillît sala salai salais salait salas salât salaud sale salé salée salées sales salés saleté sali salie salies ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 656 votesLe percepteur trouve qu'on tarde ;
Il veut être payé ce soir.
— J'ai quelques sous, mais je les garde
Pour vous acheter du pain noir.
Si je n'en porte à votre mère,
Enfants, la soupe manquera !...
— Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
Le travail, toute la semaine,
Charge mes membres harassés ;
Eh bien ! Que m'importe la peine,
Lorsque pour vous je gagne assez !
Le soir, en me couchant, j'espère
Qu'un meilleur jour demain luira...
— Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— La faim !... par les miens endurée !...
— A l'Etat il faut de l'argent,
Et c'est pour nourrir sa livrée
Que le lise se montre exigeant.
Le budget qu'on nous délibère
A plus d'un milliard montera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Quoi ! Pas de pain pour ma famille !
— Le trône a besoin de splendeur.
On veut que tout courtisan brille ;
Au pays cela fait honneur.
Tout l'hiver, chaque ministère
Par ordre de jours recevra.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Pour engraisser leur politique
Faudra-t-il vendre nos haillons !
— A nos vieux amis d'Amérique
On a pavé vingt-cinq millions.
Le czar présente avec colère
Un vieux compte... on le réglera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Ma bourse et mon buffet sont vides...
— Paris de merveilles s'emplit,
On bâtit des palais splendides,
Versailles même s'embellit.
Tribut d'une terre étrangère,
L'obélisque se dressera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Avoir faim ! Ô pensée affreuse !
— On a faim dans tous les pays.
Des pauvres la race est nombreuse ;
Ils en ont cent mille à Paris.
Gras de luxe et de bonne chère,
Jack au fond d'an palais vivra.
Va paver l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Chers enfants ! Souffrir à votre âge !
— L'argent du fisc est bien placé.
Il fallait un pont au village,
C'est un chemin qu'on a tracé.
Le préfet possède une terre,
Tout près la route passera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Payer, quand chez moi la disette...
— C'est là notre rôle éternel ;
Nous payons pour notre piquette,
Pour notre hutte et notre sel.
Ces taxes, incurable ulcère,
Le riche seul les votera...
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Enfants, le besoin vous dévore ;
Je dois garder mes derniers sous !
— Qui dort dîne... Il nous reste encore
Un seul lit pour nous coucher tous.
Paie... ou ce grabat de misère
Le recors demain le vendra.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
L'impôt du pauvre
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeIl n'est pas vrai qu'on soit orgueilleux d'aimer tant,
Et que d'un oeil d'aigle on regarde
Les passants affairés, indifférents, contents,
Noyés de lumière blafarde.
Il n'est pas vrai qu'un grave et poignardant amour
Isole noblement le rêve;
Nul ne dit les combats dont l'assaille sans trêve
Le désir, conflit sombre et sourd !
Il n'est pas vrai que l'âme altière et transportée
Bénisse son cruel fardeau.
Même si l'on paraît éblouie et hantée,
L'on ne vit qu'en courbant le dos.
Comment se réjouir d'avoir livré sa chance
À l'étranger vague et secret
Qui, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous emmêle à son sort distrait ?
- Ah! pouvoir n'aimer pas celui qu'on aime ! N'être
Pas l'esclave d'un beau vivant !
Vivre libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre l'azur comme le vent !
Ne pas être liée avec de durs cordages,
Secs et fermés comme des poings,
Au charme inévitable et fortuit d'un visage,
Qu'on eût pu ne rencontrer point !
N'avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique et nombreuse à la fois,
Dans un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent sacrés ou bien narquois !
Ne pas être obligée à constater sans cesse
Que rien ne nous est plus soumis,
Et que, ne nous laissant qu'une atroce paresse,
Notre coeur bat dans l'ennemi !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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