Poème rot - 23 Poèmes sur rot


23 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éraie éraiera éraierai éraierais éraierait éraieras éraies ère ères érodé éros héraut hère hères hérité héros ra rad radé rai raïa raïas raid raie raiera raierai raierais raierait raieras ...


On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
-
Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des
cafés tapageurs aux lustres éclatants!
On
va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les
tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L
'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière.
Le
vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A
des parfums de vigne et des parfums de bière...

-
Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D
'azur sombre encadré d'une petite branche,
Piqué
d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec
de doux frissons, petite et toute blanche ...

Nuit
de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La
sève est du champagne et vous monte à la tête...
On
divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui
palpite, , comme une petite bête...

Le
coeur fou robinsonne à travers les romans,
-
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe
une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous
l'ombre du faux-col effrayant de son père...

Et
, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout
en faisant trotter ses petites bottines,
Elle
se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
-
Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

Vous
êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous
êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous
vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
-
Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire!...

Ce
soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous
demandez des bocks ou de la limonade...
-
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Et
qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Roman
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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Je demeurerai vierge comme la neige
Sereine, qui dort là-bas d’un blanc sommeil,
Qui dort pâlement, et que l’hiver protège
Du brutal soleil.

Et j’ignorerai la souillure et l’empreinte
Comme l’eau du fleuve et l’haleine du nord.
Je fuirai l’horreur sanglante de l’étreinte,
Du baiser qui mord.

Je demeurai vierge comme la lune
Qui se réfléchit dans le miroir du flot,
Et que le désir de la mer importune
De son long sanglot.
Je serai toujours vierge
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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