Poème qu+39+on - 29 Poèmes sur qu+39+on


29 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : caca cacao cacaos cacaoté cacas cagot cahot cahoté caïd caïeu caïque caïques cake cakes caoua caouas caqua caquai caquais caquait caquas caquât caque caqué caquée caquées caques caqués caquet ...


Je vous aime, ô jeune fille !
Aussi
lorsque je vous vois
Mon
regard de bonheur brille,
Aussi
tout mon sang pétille
Lorsque
j'entends votre voix.

Douce à mon amour timide,
Vous
en accueillez l'aveu,
Mais
sans qu'un rayon humide
Argente
votre œil limpide,
Lac
pur où dort le ciel bleu.

Pourquoi cette retenue ?
Entre
nous rien de caché.
Enfant
! votre âme ingénue
Peut
se montrer toute nue
Comme
Eve avant le péché.

C'est un amour sans mélange
Que
l'amour que j'ai pour vous,
Frais
comme au cœur la louange,
Ardent
à toucher un ange,
Pur
à rendre Dieu jaloux.

 


Je vous aime, ô jeune fille !
Poèmes de Théophile Gautier

Citations de Théophile Gautier
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1085 votes


" Va-t'en, chétif insecte, excrément de la terre ! "
C
'est en ces mots que le lion
Parlait
un jour au moucheron.
L
'autre lui déclara la guerre.
" Penses-tu
, lui dit-il, que ton titre de roi
Me
fasse peur ni me soucie ?
Un
bœuf est plus puissant que toi :
Je
le mène à ma fantaisie. "
A
peine il achevait ces mots,
Que
lui-même il sonna la charge,
Fut
le trompette et le héros.
Dans
l'abord il se met au large ;
Puis
prend son temps, fond sur le cou
Du
lion, qu'il rend presque fou.
Le
quadrupède écume, et son œil étincelle ;
Il
rugit ; on se cache, on tremble à l'environ :
Et
cette alarme universelle
Est
l'ouvrage d'un moucheron.
Un
avorton de mouche en cent lieux le harcelle :
Tantôt
pique l'échine, et tantôt le museau,
Tantôt
entre au fond du naseau.
La
rage alors se trouve à son faîte montée.
L
'invisible ennemi triomphe, et rit de voir
Qu
'il n'est griffe ni dent en la bête irritée
Qui
de la mettre en sang ne fasse son devoir.
Le
malheureux lion se déchire lui-même,
Fait
résonner sa queue à l'entour de ses flancs,
Bat
l'air, qui n'en peut mais ; et sa fureur extrême
Le
fatigue, l'abat : le voilà sur les dents.
L
'insecte du combat se retire avec gloire :
Comme
il sonna la charge, il sonne la victoire,
Va
partout l'annoncer, et rencontre en chemin
L
'embuscade d'une araignée ;
Il
y rencontre aussi sa fin.

Quelle
chose par là nous peut être enseignée ?
J
'en vois deux, dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les
plus à craindre sont souvent les plus petits ;
L
'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,
Qui
périt pour la moindre affaire.
Le Lion et le Moucheron
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1227 votes