Poème presence+ - 10 Poèmes sur presence+


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : paraisonna paraisonnai paraisonnaient paraisonnais paraisonnait paraisonnâmes paraisonnant paraisonnas paraisonnasse paraisonnassent paraisonnasses paraisonnassiez paraisonnassions paraisonnât paraisonnâtes paraisonne paraisonné paraisonnée paraisonnées paraisonnent paraisonner paraisonnera paraisonnerai paraisonneraient paraisonnerais paraisonnerait paraisonneras paraisonnèrent paraisonnerez ...


Tu m'as quittée; adieu, je pense à toi.
-
Dans l'air du soir une horloge qui sonne ! -
Calme
du ciel, douceur de ta personne,
Dans
ta maison ta persistante voix !

Ta
voix toujours, encor, loin de ma vie
À
qui pourtant tout de ton être est dû;
Quelle
que soit mon inlassable envie,
Ton
corps, ce soir, est pour mes yeux perdu.

-
Jamais mon coeur ne peut en ta présence
Te
dénombrer les baumes qu'il contient;
Peut-être
as-tu la juste connaissance
Que
rien ne m'est qui ne soit d'abord tien.

C
'est une étrange et formelle habitude
Que
nous avons de ne rien confronter
De
ton royaume et de ma servitude,
De
ton silence et du mien à côté.

Une
subtile et perspicace crainte
Nous
fait chercher de délicats détours:
Quand
notre amour veut exprimer l'amour,
Notre
franchise est faite de nos feintes.

Ce
pur silence, ample et de noble aloi,
Nous
a toujours tout appris, sans offense.
Tacitement
nous devinons nos lois,
Et
notre énigme est notre confidence...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Très chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me
plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle
avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et
sache t’incliner au balcon pour attendre.

Ce
qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est
d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être
la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et
la vague musique au langage incompris.

Qu’un
changeant univers se transforme en ta face,
Que
ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et
choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un
léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile
au milieu des jours, sois attentive
Comme
si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge
ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre
sous les cyprès à l’ombre du couchant.

Sois
lointaine, sois la Présence des ruines
Dans
les palais détruitsfrisonne l’hiver,
Dans
les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et
souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme
une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois
faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire
chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise
d’un bruit et meurs d’une senteur.

Étant
ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois
de mon amour un hommage fervent,
O
toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux
curiosités fébriles du poète !

Et
je retrouverai dans ton unique voix,
Dans
le rayonnement de ton visage unique,
Toute
l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et
le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes
beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes
sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu
seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi
seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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