Poème plie - 11 Poèmes sur plie

11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épala épalai épalais épalait épalas épalât épale épalé épalée épalées épales épalés épaula épaulai épaulais épaulait épaulas épaulât épaule épaulé épaulée épaulées épaules épaulés épela épelai épelais épelait épelas épelât épelé épelée épelées épelés épelle épelles épeula épeulai épeulais épeulait épeulas épeulât épeule épeulé épeulée épeulées épeules épeulés épila épilai épilais épilait épilas épilât épile épilé épilée épilées épiles épilés épillet éploie éploies épouilla épouillai épouillais épouillait épouillas épouillât épouille épouillé épouillée épouillées épouilles épouillés épulie épulies épulis paella paellas pailla paillai paillais paillait paillas paillât paille paillé paillée paillées pailles paillés paillet pailleté paillis paillot pal palais pale pâle palée palées pales pâles palet pâli pâlie pâlies palis pâlis pâlit pâlît palle palles pallia palliai palliais palliait pallias palliât pallie pallié palliée palliées pallies palliés palot pâlot paloté pals palud palus papal papale papales papille papilles papilloté papouilla papouillai papouillais papouillait papouillas papouillât papouille papouillé papouillée papouillées papouilles papouillés papule papules Paul Paule peille peilles pela pelai pelais pelait pelas pelât pelé pèle pelée pelées pelés pèles pelle pelles pellet pelleté peloté pelté peul peuls peupla peuplai peuplais peuplait peuplas peuplât peuple peuplé peuplée peuplées peuples peuplés piailla piaillai piaillais piaillait piaillas piaillât piaille piaillé piailles piaula piaulai piaulais piaulait piaulas piaulât piaule piaulé piaules pila pilai pilais pilait pilas pilât pile pilé pilée pilées piles pilés pilet pilla pillai pillais pillait pillas pillât pille pillé pillée pillées pilles pillés pilot piloté pilou pilous pilule pilules piolet pipelet pl plaça plaçai plaçais plaçait plaças plaçât plaid plaidé plaie plaies plais plaît plat pleut pli plia pliai pliais pliait plias pliât plie plié pliée pliées plies pliés plis ploie ploies plot plu pluie pluies plus plut plût poêla poêlai poêlais poêlait poêlas poêlât poêle poêlé poële poêlée poêlées poêles poêlés poëles poil poila poilai poilais poilait poilas poilât poile poilé poilée poilées poiles poilés poils poilu poilue poilues poilus pôle pôles poli poliça poliçai poliçais poliçait poliças poliçât polie polies polio polios polis polit polît pollua polluai polluais polluait polluas polluât pollue pollué polluée polluées pollues pollués polo polos Polya pool pools poplité populo populos pouillé pouillés pouillot poule poules poulet poulie poulies pouliot poulot pouls pull pulls pulsé pupille pupilles ...

Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
Peut-être cependant que vous m’en puniriez.

Si je vous le disais, que six mois de silence
Cachent de longs tourments et des vœux insensés :
Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance
Se plaît, comme une fée, à deviner d’avance ;
Vous me répondriez peut-être : Je le sais.

Si je vous le disais, qu’une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m’attache à vos pas :
Un petit air de doute et de mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie;
Peut-être diriez-vous que vous n’y croyez pas.

Si je vous le disais, que j’emporte dans l’âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d’azur en deux éclairs de flamme ;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.

Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu’une abeille
Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;
Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.

Mais vous n’en saurez rien. Je viens, sans rien en dire,
M’asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;
Votre voix, je l’entends ; votre air, je le respire ;
Et vous pouvez douter, deviner et sourire,
Vos yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.

Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :
Le soir, derrière vous, j’écoute au piano
Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,
Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses,
Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.

La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m’empare ;
Et là, seul devant Dieu, plein d’une joie avare,
J’ouvre, comme un trésor, mon cœur tout plein de vous.

J’aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J’aime, et rien ne le dit ; j’aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m’est cher, et chère ma souffrance ;
Et j’ai fait le serment d’aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; je vous vois, c’est assez.

Non, je n’étais pas né pour ce bonheur suprême,
De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.
Tout me le prouve, hélas ! jusqu’à ma douleur même
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
À Ninon
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset

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À quoi veux-tu songer? À toi. Songeons à toi.
Non, je ne juge pas ton amer caractère;
Rien de ton coeur serré ne me parait étroit
Si sur toi j'ai plié mon amour de la terre,

Mon amour des humains, de l'infini, des cieux,
Ma facile allégresse à répandre ma vie,
À rejoindre d'un bond, par les ailes des yeux,
L'éther qui m'appartient et dont tous ont envie !

Qu'y a-t-il de plus sûr et de meilleur que toi,
Ou, du moins, que l'amour brisant que tu m'inspires ?
- Le souci, les regrets, la mort sous tous les toits,
L'ambition qui râle et l'ennui qui soupire ! -

Moi je suis à l'abri ! Je n'ai, pour me tuer,
Pour me faire languir, pour créer ma détresse,
Que l'anxieux regard dans tes yeux situé,
Que l'accablant désert où souvent tu me laisses.

C'est assez ! Ah ! c'est trop ! Ou bien c'est suffisant !
Ces suprêmes chagrins m'ont d'autres maux guérie;
Et quelquefois je sens se réjouir mon sang
Quand tu ris comme l'eau dans la fraîche prairie !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

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