Poème parfaits - 2 Poèmes sur parfaits


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : parafâtes paraphâtes parfaite parfaitement parfaites parfaits parfîtes préfaçâtes préfets profita profitable profitablement profitables profitai profitaient profitais profitait profitâmes profitant profitas profitasse profitassent profitasses profitassiez profitassions profitât profitâtes profite profitent ...


Après mille ans et plus de guerre déclarée,
Les
loups firent la paix avecque les brebis.
C
'était apparemment le bien des deux partis ;
Car
si les loups mangeaient mainte bête égarée,
Les
bergers de leur peau se faisaient maints habits.
Jamais
de liberté, ni pour les pâturages,
Ni
d'autre part pour les carnages :
Ils
ne pouvaient jouir qu'en tremblant de leurs biens.
La
paix se conclut donc : on donne des otages :
Les
loups, leurs louveteaux ; et les brebis, leurs chiens.
L
'échange en étant fait aux formes ordinaires,
Et
réglé par des commissaires,
Au
bout de quelque temps que messieurs les louvats
Se
virent loups parfaits et friands de tuerie,
Ils
vous prennent le temps que dans la bergerie
Messieurs
les bergers n'étaient pas,
Étranglent
la moitié des agneaux les plus gras,
Les
emportent aux dents, dans les bois se retirent.
Ils
avaient averti leurs gens secrètement.
Les
chiens, qui, sur leur foi, reposaient sûrement,
Furent
étranglés en dormant :
Cela
fut sitôt fait qu'à peine ils le sentirent.
Tout
fut mis en morceaux ; un seul n'en échappa.
Nous
pouvons conclure de là
Qu
'il faut faire aux méchants guerre continuelle.
La
paix est fort bonne de soi ;
J
'en conviens ; mais de quoi sert-elle
Avec
des ennemis sans foi ?
Les Loups et les Brebis
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le soir s'est refermé, telle une sombre porte,
Sur mes ravissements, sur mes élans d'hier...
Je t'évoque, ô splendide ! ô fille de la mer !
Et je viens te pleurer comme on pleure une morte.

L'air des bleus horizons ne gonfle plus tes seins,
Et tes doigts sans vigueur ont fléchi sous les bagues.
N'as-tu point chevauché sur la crête des vagues,
Toi qui dors aujourd'hui dans l'ombre des coussins ?

L'orage et l'infini qui te charmaient naguère
N'étaient-ils point parfaits et ne valaient-ils pas
Le calme conjugal de l'âtre et du repas
Et la sécurité près de l'époux vulgaire ?

Tes yeux ont appris l'art du regard chaud et mol
Et la soumission des paupières baissées.
Je te vois, alanguie au fond des gynécées,
Les cils fardés, le cerné agrandi par le k'hol.

Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve épais et le loisir
De celui qui t'apprit le stupide plaisir,
Ô toi qui fus hier la soeur des Valkyries !

L'époux montre aujourd'hui tes yeux, si méprisants
Jadis, tes mains, ton col indifférent de cygne,
Comme on montre ses blés, son jardin et sa vigne
Aux admirations des amis complaisants.

Abdique ton royaume et sois la faible épouse
Sans volonté devant le vouloir de l'époux...
Livre ton corps fluide aux multiples remous,
Sois plus docile encore à son ardeur jalouse.

Garde ce piètre amour, qui ne sait décevoir
Ton esprit autrefois possédé par les rêves...
Mais ne reprends jamais l'âpre chemin des grèves,
Où les algues ont des rythmes lents d'encensoir.

N'écoute plus la voix de la mer, entendue
Comme un songe à travers le soir aux voiles d'or...
Car le soir et la mer te parleraient encor
De ta virginité glorieuse et perdue.
Je pleure sur toi
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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