Poème oh - 18 Poèmes sur oh


18 poèmes


Phonétique : oh ohé Ohio oie oies ois os osé ou ouais ouaté oued oui ouï ouïe ouïes ouïs ouït out oyais oyat


Un lièvre en son gîte songeait,
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge,
" Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite,
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
- Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
- Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu'en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. "
Ainsi raisonnait notre lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Pour s'enfuir devers sa tanière.
Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
" Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! je mets l'alarme au camp !
Et d'où me vient cette vaillance ?
Comment ? des animaux qui tremblent devant moi !
Je suis donc un foudre de guerre !
Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
Le Lièvre et les Grenouilles
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie
De
celui-là pour lequel vais mourant ;
Si
avec lui vive le demeurant
De
mes courts jours ne m'empêchait envie ;


Si
m'accolant, me disait : Chère Amie,
Contentons-nous
l'un l'autre, s'assurant
Que
tempête, Euripe, ni courant
Ne
nous pourra déjoindre en notre vie ;


Si
, de mes bras le tenant accolé,
Comme
du lierre est l'arbre encercelé,
La
mort venait, de mon aise envieuse,


Lors
que souef plus il me baiserait,
Et
mon esprit sur ses lèvres fuirait,
Bien
je mourrais, plus que vivante, heureuse.

Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie
Poèmes de Louise Labé

Citations de Louise Labé
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