Poème nus+Elle - 25 Poèmes sur nus+Elle


25 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Un chat, nommé Rodilardus,
Faisait des rats telle déconfiture
Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soûl ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un chat, mais pour un diable.
Or un jour qu'au haut et au loin
Le galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l'abord, leur doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s'enfuiraient en terre ;
Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen :
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit : " Je n'y vas point, je ne suis pas si sot ",
L'autre : " Je ne saurais. " Si bien que sans rien faire
On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d'exécuter,
L'on ne rencontre plus personne.
Conseil tenu par les Rats
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans
la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne
pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter
l’ancre un seul jour ?

Ô
lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et
près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde
! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
tu la vis s’asseoir !

Tu
mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi
tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi
le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur
ses pieds adorés.

Un
soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On
n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que
le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes
flots harmonieux.

Tout
à coup des accents inconnus à la terre
Du
rivage charmé frappèrent les échos ;
Le
flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa
tomber ces mots :

Ô
temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez
votre cours :
Laissez-nous
savourer les rapides délices
Des
plus beaux de nos jours !

Assez
de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez
, coulez pour eux ;
Prenez
avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez
les heureux.

Mais
je demande en vain quelques moments encore,
Le
temps m’échappe et fuit ;
Je
dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va
dissiper la nuit.

Aimons
donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous
, jouissons !
L’homme
n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il
coule, et nous passons !

Temps
jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent
loin de nous de la même vitesse
Que
les jours de malheur ?

Eh
quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi
! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce
temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne
nous les rendra plus !

Éternité
, néant, passé, sombres abîmes,
Que
faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez
: nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que
vous nous ravissez ?

Ô
lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous
, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez
de cette nuit, gardez, belle nature,
Au
moins le souvenir !

Qu’il
soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau
lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et
dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui
pendent sur tes eaux.

Qu’il
soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans
les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans
l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De
ses molles clartés.

Que
le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que
les parfums légers de ton air embaumé,
Que
tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout
dise : Ils ont aimé !
Le lac
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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