Poème noirs - 16 Poèmes sur noirs
16 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ânerie âneries ânier ânière ânières âniers énouer énouera énouerai énouerais énouerait énoueras nanar nanars nard narra narrai narrais narrait narras narrât narre narré narrée narrées narres narrés nier niera ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeParfois, quand j'aperçois mon flamboyant visage,
Lorsqu'il vient d'échapper à ta bouche et tes doigts,
Je ne reconnais pas cette exultante image,
Et je contemple avec un déférent effroi
Cette beauté que je te dois !
Comme de bleus raisins mes noirs cheveux oscillent,
Ma joue est écarlate et mon oeil qui jubile
mêle à sa calme joie un triomphant maintien;
Je n'ai vu ce regard florissant et païen
Que chez les chèvres de Sicile !
Moment fier et sacré où, sevré de désir,
Mon coeur méditatif dans l'espace contemple
La seule vérité, dont nous sommes le temple;
Car que peut-il rester dans le inonde à saisir
Pour ceux qui, possédant leur univers ensemble,
Ont mis l'honneur dans le plaisir ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeElle demeure en son palais, près du Bosphore,
Où la lune s'étend comme en un lit nacré
Sa bouche est interdite et son corps est sacré,
Et nul être, sauf moi, n'osa l'étreindre encore.
Des nègres cauteleux la servent à genoux
Humbles, ils ont pourtant des regards de menace
Fugitifs à l'égal d'un éclair roux qui passe
Leur sourire est très blanc et leurs gestes sont doux
Ils sont ainsi mauvais parce qu'ils sont eunuques
Et que celle que j'aime a des yeux sans pareils,
Pleins d'abîmes, de mers, de déserts, de soleils,
Qui font vibrer d'amour les moelles et les nuques.
Leur colère est le cri haineux de la douleur
Et moi, je les excuse en la sentant si belle,
Si loin d'eux à jamais, si près de moi Pour elle,
Elle les voit souffrir en mordant une fleur.
J'entre dans le palais baigné par l'eau charmante,
Où l'ombre est calme, où le silence est infini,
Où, sur les tapis frais plus qu'un herbage uni,
Glissent avec lenteur les pas de mon amante.
Ma Sultane aux yeux noirs m'attend, comme autrefois.
Des jasmins enlaceurs voilent les jalousies
J'admire, en l'admirant, ses parures choisies,
Et mon âme s'accroche aux bagues de ses doigts.
Nos caresses ont de cruels enthousiasmes
Et des effrois et des rires de désespoir
Plus tard une douceur tombe, semblable au soir,
Et ce sont des baisers de soeur, après les spasmes.
Elle redresse un pli de sa robe, en riant
Et j'évoque son corps mûri par la lumière
Auprès du mien, dans quelque inégal cimetière,
Sous l'ombre sans terreur des cyprès d'orient.
Elle demeure en son palais
Poèmes de Renée Vivien
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