Poème n+est - 358 Poèmes sur n+est


358 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


De ta robe à longs plis flottants
Ruissellent
toutes les chimères,
Et
tu m’apportes le printemps
Dans
tes mains blondes et légères.

J’ai
peur de ce frisson nacré
De
tes frêles seins, je ne touche
Qu’en
tremblant à ton corps sacré,
J’ai
peur du charme de ta bouche.

Je
me sens grandir jusqu’aux Dieux
Quand
, sous mon orgueilleuse étreinte,
Le
doux bleu meurtri de tes yeux
S’évanouit
, fraîcheur éteinte.

Mais
quand, si blanche entre mes bras,
À
mon cri d’amour qui se pâme
Tu
souris et ne réponds pas,
Tes
yeux fermés me glacent l’âme…

J’ai
peur - c’est le remords spectral
Que
l’extase ne saurait taire
De
t’avoir peut-être fait mal
D’une
caresse involontaire.
Chanson
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Elle demeure en son palais, près du Bosphore,
la lune s'étend comme en un lit nacré
Sa
bouche est interdite et son corps est sacré,
Et
nul être, sauf moi, n'osa l'étreindre encore.

Des
nègres cauteleux la servent à genoux
Humbles
, ils ont pourtant des regards de menace
Fugitifs
à l'égal d'un éclair roux qui passe
Leur
sourire est très blanc et leurs gestes sont doux

Ils
sont ainsi mauvais parce qu'ils sont eunuques
Et
que celle que j'aime a des yeux sans pareils,
Pleins
d'abîmes, de mers, de déserts, de soleils,
Qui
font vibrer d'amour les moelles et les nuques.

Leur
colère est le cri haineux de la douleur
Et
moi, je les excuse en la sentant si belle,
Si
loin d'eux à jamais, si près de moi Pour elle,
Elle
les voit souffrir en mordant une fleur.

J
'entre dans le palais baigné par l'eau charmante,
l'ombre est calme, où le silence est infini,
, sur les tapis frais plus qu'un herbage uni,
Glissent
avec lenteur les pas de mon amante.

Ma
Sultane aux yeux noirs m'attend, comme autrefois.
Des
jasmins enlaceurs voilent les jalousies
J
'admire, en l'admirant, ses parures choisies,
Et
mon âme s'accroche aux bagues de ses doigts.

Nos
caresses ont de cruels enthousiasmes
Et
des effrois et des rires de désespoir
Plus
tard une douceur tombe, semblable au soir,
Et
ce sont des baisers de soeur, après les spasmes.

Elle
redresse un pli de sa robe, en riant
Et
j'évoque son corps mûri par la lumière
Auprès
du mien, dans quelque inégal cimetière,
Sous
l'ombre sans terreur des cyprès d'orient.
Elle demeure en son palais
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