Poème mornes - 3 Poèmes sur mornes

3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émieraient émièrent émierions émierons émieront émirent émurent maharani maharanis marennes mariaient mariant marient marieraient marièrent marierions marierons marieront marihuana mariions marin Marina marina marinai marinaient marinais marinait marinant marinas marinât marine mariné marinée marinées marinent marines marinés marinions marinons marins marions marna marnai marnaient marnais marnait marnant marnas marnât Marne marne marné marnée marnées marnent marnes marnés marnions marnons maronna maronnai maronnais maronnait maronnas maronnât maronne maronné maronnes marraient marraine marraines marrant marrent marrions marron marronna marronnai marronnais marronnait marronnas marronnât marronne marronné marronnes marrons mérinos merrain merrains meurent mimeraient mimèrent mimerions mimerons mimeront miraient mirant mirent mireraient mirèrent mirerions mirerons mireront mirions mirons moiraient moirant moirent moireraient moirèrent moirerions moirerons moireront moirions moirons moraine moraines morion morions morne morné mornée mornées mornes mornés mouraient mourant mourions mouron mouronna mouronnai mouronnais mouronnait mouronnas mouronnât mouronne mouronné mouronnée mouronnées mouronnes mouronnés mourons mourraient mourrions mourrons mourront moururent mueraient muèrent muerions muerons mueront muraient murant murène murènes murent mureraient murèrent murerions murerons mureront murions mûriraient mûrirent mûririons mûrirons mûriront murons murrhin murrhine murrhines murrhins ...

L’art délicat du vice occupe tes loisirs,
Et tu sais réveiller la chaleur des désirs
Auxquels ton corps perfide et souple se dérobe.
L’odeur du lit se mêle aux parfums de ta robe.
Ton charme blond ressemble à la fadeur du miel.
Tu n’aimes que le faux et l’artificiel,
La musique des mots et des murmures mièvres.
Ton baiser se détourne et glisse sur les lèvres.
Tes yeux sont des hivers pâlement étoilés.
Les deuils suivent tes pas en mornes défilés.
Ton geste est un reflet, ta parole est une ombre.
Ton corps s’est amolli sous des baisers sans nombre,
Et ton âme est flétrie et ton corps est usé.
Languissant et lascif, ton frôlement rusé
Ignore la beauté loyale de l’étreinte.
Tu mens comme l’on aime, et, sous ta douceur feinte,
On sent le rampement du reptile attentif.
Au fond de l’ombre, elle une mer sans récif,
Les tombeaux sont encor moins impurs que ta couche…
O Femme ! Je le sais, mais j’ai soif de ta bouche !
Lucidité
Poèmes de Renée Vivien

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