Poème miser - 25 Poèmes sur miser


25 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : maïserie maïseries maser masers masure masures mauser mausers mesura mesurai mesurais mesurait mesuras mesurât mesure mesuré mesurée mesurées mesurer mesurera mesurerai mesurerais mesurerait mesureras mesures mesurés mesureur mesureurs Mézières ...


J'ai lu chez un conteur de fables,
Qu
'un second Rodilard, l'Alexandre des chats,
L
'Attila, le fléau des rats,
Rendait
ces derniers misérables.
J
'ai lu, dis-je, en certain auteur,
Que
ce chat exterminateur,
Vrai
Cerbère, était craint une lieue à la ronde :
Il
voulait de souris dépeupler tout le monde.
Les
planches qu'on suspend sur un léger appui,
La
mort-aux-rats, les souricières,
N
'étaient que jeux au prix de lui.
Comme
il voit que dans leurs tanières
Les
souris étaient prisonnières,
Qu
'elles n'osaient sortir qu'il avait beau chercher,
Le
galand fait le mort, et du haut d'un plancher
Se
pend la tête en bas : la bête scélérate
A
de certains cordons se tenait par la patte.
Le
peuple des souris croit que c'est châtiment,
Qu
'il a fait un larcin de rôt ou de fromage,
Égratigné
quelqu'un, causé quelque dommage ;
Enfin
qu'on a pendu le mauvais garnement.
Toutes
, dis-je, unanimement
Se
promettent de rire à son enterrement,
Mettent
le nez à l'air, montrent un peu la tête,
Puis
rentrent dans leurs nids à rats,
Puis
ressortant font quatre pas,
Puis
enfin se mettent en quête.
Mais
voici bien une autre fête :
Le
pendu ressuscite ; et, sur ses pieds tombant,
Attrape
les plus paresseuses.
" Nous
en savons plus d'un, dit-il en les gobant :
C
'est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creuses
Ne
vous sauveront pas, je vous en avertis :
Vous
viendrez toutes au logis. "
Il
prophétisait vrai : notre maître Mitis
Pour
la seconde fois les trompe et les affine,
Blanchit
sa robe et s'enfarine ;
Et
de la sorte déguisé,
Se
niche et se blottit dans une huche ouverte.
Ce
fut à lui bien avisé :
La
gent trotte-menu s'en vient chercher sa perte.
Un
rat, sans plus, s'abstient d'aller flairer autour :
C
'était un vieux routier, il savait plus d'un tour ;
Même
il avait perdu sa queue à la bataille.
" Ce
bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,
S
'écria-t-il de loin au général des chats :
Je
soupçonne dessous encor quelque machine :
Rien
ne te sert d'être farine ;
Car
, quand tu serais sac, je n'approcherais pas. "
C
'était bien dit à lui ; j'approuve sa prudence :
Il
était expérimenté,
Et
savait que la méfiance
Est
mère de la sûreté.
Le Chat et un vieux Rat
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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La mouche et la fourmi contestaient de leur prix :
" O
Jupiter ! dit la première,
Faut-il
que l'amour-propre aveugle les esprits
D
'une si terrible manière,
Qu
'un vil et rampant animal

A
la fille de l'air ose se dire égal !
Je
hante les palais, je m'assieds à ta table :
Si
l'on t'immole un bœuf, j'en goûte devant toi ;
Pendant
que celle-ci, chétive et misérable,
Vie
trois jours d'un fétu qu'elle a traîné chez soi.
Mais
, ma mignonne, dites-moi,
Vous
campez-vous jamais sur la tête d'un roi,

D
'un empereur, ou d'une belle ?
Je
rehausse d'un teint la blancheur naturelle ;
Et
la dernière main que met à sa beauté
Une
femme allant en conquête,
C
'est un ajustement des mouches emprunté.
Puis
allez-moi rompre la tête
De
vos greniers ! - Avez-vous dit ?

Lui
répliqua la ménagère.
Vous
hantez les palais ; mais on vous y maudit.
Et
quant à goûter la première
De
ce qu'on sert devant les dieux,
Croyez-vous
qu'il en vaille mieux ?
Si
vous entrez partout, aussi font les profanes.
Sur
la tête des rois et sur celle des ânes
Vous
allez vous planter, je n'en disconviens pas ;

Et
je sais que d'un prompt trépas
Cette
importunité bien souvent est punie.
Certain
ajustement, dites-vous, rend jolie ;
J
'en conviens ; il est noir ainsi que vous et moi.
Je
veux qu'il ait nom mouche : est-ce un sujet pourquoi
Vous
fassiez sonner vos mérites ?

Nomme-t-on
pas aussi mouches les parasites ?
Cessez
donc de tenir un langage si vain :
N
'ayez plus ces hautes pensées.
Les
mouches de cour sont chassées ;
Les
mouchards sont pendus ; et vous mourrez de faim,
De
froid, de langueur, de misère,
Quand
Phébus régnera sur un autre hémisphère,

Alors
je jouirai du fruit de mes travaux :
Je
n'irai, par monts ni par vaux,
M
'exposer au vent, à la pluie ;
Je
vivrai sans mélancolie :
Le
soin que j'aurai pris de soin m'exemptera.
Je
vous enseignerai par là.
Ce
que c'est qu'une fausse ou véritable gloire.
Adieu
je perds le temps ; laissez-moi travailler ;
Ni
mon grenier, ni mon armoire,
Ne
se remplit à babiller. "
La Mouche et la Fourmi
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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