Poème milieu - 16 Poèmes sur milieu
16 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émail émailla émaillai émaillais émaillait émaillas émaillât émaille émaillé émaillée émaillées émailles émaillés émoulais émoulait émoule émoules émoulu émoulue émoulues émoulus émoulut émoulût émula émulai émulais émulait émulas émulât ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeC’est l’heure du réveil… Soulève tes paupières…
Au loin la luciole aiguise ses lumières,
Et le blême asphodèle a des souffles d’amour.
La nuit vient : hâte-toi, mon étrange compagne,
Car la lune a verdi le bleu de la montagne,
Car la nuit est à nous comme à d’autres le jour.
Je n’entends, au milieu des forêts taciturnes,
Que le bruit de ta robe et des ailes nocturnes,
Et la fleur d’aconit, aux blancs mornes et froids,
Exhale ses parfums et ses poisons intimes…
Un arbre, traversé du souffle des abîmes,
Tend vers nous ses rameaux, crochus comme des doigts.
Le bleu nocturne coule et s’épand… À cette heure,
La joie est plus ardente et l’angoisse est meilleure,
Le souvenir est beau comme un palais détruit…
Des feux follets courront le long de nos vertèbres,
Car l’âme ressuscite au profond des ténèbres,
Et l’on ne redevient soi-même que la nuit.
La Nuit est à nous
Poèmes de Renée Vivien
Citations de Renée Vivien
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeL’ombre nous semble une ennemie en embuscade
Viens, je t’emporterai comme une enfant malade,
Comme une enfant plaintive et craintive et malade.
Entre mes bras nerveux j’étreins ton corps léger.
Tu verras que je sais guérir et protéger,
Et que mes bras sont forts pour mieux te protéger.
Les bois sacrés n’ont plus d’efficaces dictames,
Et le monde a toujours été cruel aux femmes.
Nous le savons, le monde est cruel pour les femmes.
Les blâmes des humains ont pesé sur nos fronts,
Mais nous irons plus loin. Là-bas, nous oublierons
Sous un ciel plus clément, plus doux, nous oublierons
Nous souvenant qu’il est de plus larges planètes,
Nous entrerons dans le royaume des poètes,
Ce merveilleux royaume où chantent les poètes.
La lumière s’y meut sur un rythme divin.
On n’a point de soucis et l’on est libre enfin.
On s’étonne de vivre et d’être heureux enfin.
Vois, élevés pour toi, ces palais d’émeraude
Où le parfum s’égare, où la musique rôde,
Où pleure un souvenir qui s’attarde et qui rôde.
Mon amour, qui s’élève à la hauteur du chant,
Louera tes cheveux roux plus beaux que le couchant
Ah ! ces cheveux, plus beaux que le plus beau couchant !
Les douleurs se feront exquises et lointaines,
Au milieu des jardins et du bruit des fontaines,
O mauresques jardins où dorment les fontaines.
Nous bénirons les doux poètes fraternels
En errant au milieu des jardins éternels,
Dans l’harmonie et le clair de lune éternels
Nous irons vers les poètes
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