Poème messe - 4 Poèmes sur messe


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émiasse émiasses émisse émisses émoussa émoussai émoussais émoussait émoussas émoussât émousse émoussé émoussée émoussées émousses émoussés émusse émusses Maass mahousse mahousses maousse maousses massa massai massais massait massas massât ...


Je devais par la royauté
Avoir
commencé mon ouvrage :
A
la voir d'un certain côté,
Messer
Gaster en est l'image ;
S
'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.

De
travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun
d'eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans
rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
" Il
faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
Nous
suons, nous peinons comme bêtes de somme ;
Et
pour qui ? pour lui seul ; nous n'en profitons pas ;
Notre
soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
Chômons
, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre. "
Ainsi
dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
Les
bras d'agir, les jambes de marcher :
Tous
dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
Ce
leur fut une erreur dont ils se repentirent :
Bientôt
les pauvres gens tombèrent en langueur ;
Il
ne se forma plus de nouveau sang au cœur ;
Chaque
membre en souffrit ; les forces se perdirent.
Par
ce moyen, les mutins virent
Que
celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
A
l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.

Ceci
peut s'appliquer à la grandeur royale.
Elle
reçoit et donne, et la chose est égale.
Tout
travaille pour elle, et réciproquement
Tout
tire d'elle l'aliment.
Elle
fait subsister l'artisan de ses peines,
Enrichit
le marchant, gage le magistrat,
Maintient
la laboureur, donne paie au soldat,
Distribue
en cent lieux ses grâces souveraines,
Entretient
seule tout l'État.
Ménénius
le sut bien dire.
La
commune s'allait séparer du sénat.
Les
mécontents disaient qu'il avait tout l'empire,
Le
pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
Au
lieu que tout le mal était de leur côté,
Les
tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
Le
peuple hors des murs était déjà posté,
La
plupart s'en allaient chercher une autre terre
Quand
Ménénius leur fit voir
Qu
'ils étaient aux membres semblables,
Et
par cet apologue, insigne entre les fables,
Les
ramena dans leur devoir.
Les Membres et l'Estomac
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le roi des animaux se mit un jour en tête
De
giboyer : il célébrait sa fête.
Le
gibier du lion, ce ne sont pas moineaux,
Mais
beaux et bons sangliers, daims et cerfs bons et beaux.
Pour
réussir dans cette affaire,
Il
se servit du ministère
De
l'âne à la voix de Stentor.
L
'âne à messer lion fit office de cor.
Le
lion le posta, le couvrit de ramée,
Lui
commanda de braire, assuré qu'à ce son
Les
moins intimidés fuiraient de leur maison.
Leur
troupe n'était pas encore accoutumée
A
la tempête de sa voix ;
L
'air en retentissait d'un bruit épouvantable :
La
frayeur saisissait les hôtes de ces bois,
Tous
fuyaient, tous tombaient au piège inévitable
les attendait le lion.
" N
'ai-je pas bien servi dans cette occasion ?
Dit
l'âne, en se donnant tout l'honneur de la chasse.

Oui
, reprit le lion, c'est bravement crié :
Si
je ne connaissais sa personne et ta race,
J
'en serais moi-même effrayé. "
L
'âne, s'il eût osé, se fût mis en colère,
Encor
qu'on le raillât avec juste raison ;
Car
qui pourrait souffrir un âne fanfaron ?
Ce
n'est pas là leur caractère.

Le Lion et l'Ane chassant
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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