Poème lourd+Le - 28 Poèmes sur lourd+Le


28 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : élira élirai élirais élirait éliras élire hâler hâlera hâlerai hâlerais hâlerait hâleras hâloir hâloirs héler hélera hélerai hélerais hélerait héleras Lahore laiera laierai laierais laierait laieras laird laraire laraires ...


Toutes les choses au hasard
Tous
les mots dits sans y penser
Et
qui sont pris comme ils sont dits
Et
nul n'y perd et nul n'y gagne

Les
sentiments à la dérive
Et
l'effort le plus quotidien
Le
vague souvenir des songes
L
'avenir en butte à demain

Les
mots coincés dans un enfer
De
roues usées de lignes mortes
Les
choses grises et semblables
Les
hommes tournant dans le vent

Muscles
voyants squelette intime
Et
la vapeur des sentiments
Le
coeur réglé comme un cercueil
Les
espoirs réduits à néant

Tu
es venue l'après-midi crevait la terre
Et
la terre et les hommes ont changé de sens
Et
je me suis trouvé réglé comme un aimant
Réglé
comme une vigne

A
l'infini notre chemin le but des autres
Des
abeilles volaient futures de leur miel
Et
j'ai multiplié mes désirs de lumière
Pour
en comprendre la raison

Tu
es venue j'étais très triste j'ai dit oui
C
'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde
Petite
fille je t'aimais comme un garcon
Ne
peut aimer que son enfance

Avec
la force d'un passé très loin très pur
Avec
le feu d'une chanson sans fausse note
La
pierre intacte et le courant furtif du sang
Dans
la gorge et les lèvres

Tu
es venue le voeu de vivre avait un corps
Il
creusait la nuit lourde il caressait les ombres
Pour
dissoudre leur boue et fondre leurs glacons
Comme
un oeil qui voit clair

L
'herbe fine figeait le vol des hirondelles
Et
l'automne pesait dans le sac des ténèbres
Tu
es venue les rives libéraient le fleuve
Pour
le mener jusqu'à la mer

Tu
es venue plus haute au fond de ma douleur
Que
l'arbre séparé de la forêt sans air
Et
le cri du chagrin du doute s'est brisé
Devant
le jour de notre amour

Gloire
l'ombre et la honte ont cédé au soleil
Le
poids s'est allégé le fardeau s'est fait rire
Gloire
le souterrain est devenu sommet
La
misère s'est effacée

La
place d'habitude où je m'abêtissais
Le
couloir sans réveil l'impasse et la fatigue
Se
sont mis à briller d'un feu battant des mains
L
'éternité s'est dépliée

O
toi mon agitée et ma calme pensée
Mon
silence sonore et mon écho secret
Mon
aveugle voyante et ma vue dépassée
Je
n'ai plus eu que ta présence

Tu
m'as couvert de ta confiance.
Dominique aujourd'hui présente
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1015 votes


Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L’Égypte
s’endormir sous un ciel étouffant
Et
le Fleuve, à travers le Delta noir qu’il fend,
Vers
Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.

Et
le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat
captif berçant le sommeil d’un enfant,
Ployer
et défaillir sur son cœur triomphant
Le
corps voluptueux que son étreinte embrasse.

Tournant
sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers
celui qu’enivraient d’invincibles parfums,
Elle
tendit sa bouche et ses prunelles claires ;

Et
sur elle courbé, l’ardent Imperator
Vit
dans ses larges yeux étoilés de points d’or
Toute
une mer immensefuyaient des galères.
Antoine et Cléopâtre
Poèmes de José Maria de Heredia

Citations de José Maria de Heredia
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1244 votes