Poème jeun - 48 Poèmes sur jeun
48 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éjointé jaïn jaïna jaïnas jaïns jan jans jaune jaunes jaunet jauni jaunie jaunies jaunis jaunit jaunît Jean jean Jeanne jeans jenny jennys jeun jeûna jeûnai jeûnaient jeûnais jeûnait jeûnant ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDu fond de mon passé, je retourne vers toi,
Mytilène, à travers les siècles disparates,
T’apportant ma ferveur, ma jeunesse et ma foi,
Et mon amour, ainsi qu’un présent d’aromates
Mytilène, à travers les siècles disparates,
Du fond de mon passé, je retourne vers toi.
Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes,
Et ton azur où je me fonds et me dissous,
Tes barques, et tes monts avec leurs nobles lignes,
Tes cigales aux cris exaspérés et fous
Sous ton azur, où je me fonds et me dissous,
Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes.
Reçois dans tes vergers un couple féminin,
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Parmi l’asiatique odeur du lourd jasmin,
Tu n’as point oublié Psappha ni ses maîtresses
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Reçois dans tes vergers un couple féminin
Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique
Ressuscite pour nous les lyres et les voix,
Et les rires anciens, et l’ancienne musique
Qui rendit si poignants les baisers d’autrefois
Toi qui gardes l’écho des lyres et des voix,
Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique
Evoque les péplos ondoyant dans le soir,
Les lueurs blondes et rousses des chevelures,
La coupe d’or et les colliers et le miroir,
Et la fleur d’hyacinthe et les faibles murmures
Évoque la clarté des belles chevelures
Et les légers péplos qui passaient, dans le soir
Quand, disposant leurs corps sur tes lits d’algues sèches,
Les amantes jetaient des mots las et brisés,
Tu mêlais tes odeurs de roses et de pêches
Aux longs chuchotements qui suivent les baisers
À notre tour, jetant des mots las et brisés,
Nous disposons nos corps sur tes lits d’algues sèches
Mytilène, parue et splendeur de la mer,
Comme elle versatile et comme elle éternelle,
Sois l’autel aujourd’hui des ivresses d’hier
Puisque Psappha couchait avec une Immortelle,
Accueille-nous avec bonté, pour l’amour d’elle,
Mytilène, parure et splendeur de la mer !
En débarquant à Mytilène
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeVous pour qui j’écrivis, ô belles jeunes femmes !
Vous que, seules, j’aimais, relirez-vous mes vers
Par les futurs matins neigeant sur l’univers,
Et par les soirs futurs de roses et de flammes ?
Songerez-vous, parmi le désordre charmant
De vos cheveux épars, de vos robes défaites :
Cette femme, à travers les sanglots et les fêtes,
A porté ses regards et ses lèvres d’amant.
Pâles et respirant votre chair embaumée,
Dans l’évocation magique de la nuit,
Direz-vous : Cette femme eut l’ardeur qui me fuit
Que n’est-elle vivante ! Elle m’aurait aimée.
Vous pour qui j’écrivis
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