Poème jamais+ - 103 Poèmes sur jamais+
103 poèmes
Phonétique : jamais jouâmes jouîmes jumeau ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLa beauté pour le sexe est un rare trésor,
De l'admirer jamais on ne se lasse ;
Mais ce qu'on nomme bonne grâce
Est sans prix, et vaut mieux encor.
C'est ce qu'à Cendrillon fit avoir sa Marraine,
En la dressant, en l'instruisant,
Tant et si bien qu'elle en fit une Reine :
(Car ainsi sur ce Conte on va moralisant.)
Belles, ce don vaut mieux que d'être bien coiffées,
Pour engager un coeur, pour en venir à bout,
La bonne grâce est le vrai don des Fées ;
Sans elle on ne peut rien, avec elle, on peut tout.
Cendrillon
Poèmes de Charles Perrault
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Ode
Je n'ai repos ni nuit ni jour,
Je brûle, et je me meurs d'amour,
Tout me nuit, personne ne m'aide,
Le mal m'ôte le jugement,
Et plus je cherche de remède,
Moins je trouve d'allégement.
Je suis désespéré, j'enrage,
Qui me veut consoler m'outrage,
Si je pense à ma guérison,
Je tremble de cette espérance,
Je me fâche de ma prison,
Et ne crains que ma délivrance.
Orgueilleuse et belle qu'elle est,
Elle me tue, elle me plaît,
Ses faveurs qui me sont si chères
Quelquefois flattent mon tourment,
Quelquefois elle a des colères
Qui me poussent au monument.
Mes amoureuses fantaisies,
Mes passions, mes frénésies,
Qu'ai-je plus encore à souffrir ?
Dieux, destins, amour, ma maîtresse,
Ne dois-je jamais ni guérir
Ni mourir du trait qui me blesse ?
Mais suis-je point dans un tombeau ?
Mes yeux ont perdu leur flambeau,
Et mon âme Iris l'a ravie ;
Encor voudrais-je que le sort
Me fît avoir plus d'une vie
Afin d'avoir plus d'une mort.
Plût aux dieux qui me firent naître
Qu'ils eussent retenu mon être
Dans le froid repos du sommeil,
Que ce corps n'eût jamais eu d'âme,
Et que l'Amour ou le Soleil
Ne m'eussent point donné leur flamme.
Tout ne m'apporte que du mal,
Mon propre démon m'est fatal,
Tous les astres me sont funestes,
J'ai beau recourir aux autels,
Je sens que pour moi les célestes
Sont faibles comme les mortels.
Ô destins ! tirez-moi de peine,
Dites-moi, si cette inhumaine
Consent à mon affliction :
Je bénirai son injustice
Et n'aurai d'autre passion
Que de courir à mon supplice.
Las ! je ne sais ce que je veux,
Mon âme est contrainte à mes voeux,
Ce que je crains je le demande,
Je cherche mon contentement,
Et quand j'ai du mal j'appréhende
Qu'il finisse trop promptement.
Je n'ai repos ni nuit ni jour
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