Poème heureuse - 14 Poèmes sur heureuse


14 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aérerez aéreriez aérez aériez ahurirez ahuririez airerez aireriez airez airiez arasa arasai arasais arasait arasas arase arasée arasées arases arasez arasiez arioso ariosos arisa arisai arisais arisait arisas arise ...


Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise
, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi
qui passais par là, je crus voir une fée,
Et
je lui dis: Veux-tu t'en venir dans les champs ?


Elle
me regarda de ce regard suprême
Qui
reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et
je lui dis: Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu
nous en aller sous les arbres profonds ?


Elle
essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle
me regarda pour la seconde fois,
Et
la belle folâtre alors devint pensive.
Oh!
comme les oiseaux chantaient au fond des bois !


Comme
l'eau caressait doucement le rivage !
Je
vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La
belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses
cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

Elle était déchaussée, elle était décoiffée
Poèmes de Victor Hugo

Citations de Victor Hugo
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Quand l'Enfer eut produit la goutte et l'araignée,
" Mes
filles, leur dit-il, vous pouvez vous vanter
D
'être pour l'humaine lignée
Également
à redouter.
Or
avisons aux lieux qu'il vous faut habiter.
Voyez-vous
ces cases étrètes,
Et
ces palais si grands, si beaux, si bien dorés :
Je
me suis proposé d'en faire vos retraites.
Tenez
donc, voici deux bûchettes ;
Accommodez-vous
, ou tirez.
- Il
n'est rien, dit l'aragne, aux cases qui me plaise. "
L
'autre, tout au rebours, voyant les palais pleins
De
ces gens nommés médecins,
Ne
crut pas y pouvoir demeurer à son aise.
Elle
prend l'autre lot, y plante le piquet,
S
'étend à son plaisir sur l'orteil d'un pauvre homme,
Disant :
" Je ne crois pas qu'en ce poste je chôme,
Ni
que d'en déloger et faire mon paquet
Jamais
Hippocrate me somme. "
L
'aragne cependant se campe en un lambris,
Comme
si de ces lieux elle eût fait bail à vie,
Travaille
à demeurer : voilà sa toile ourdie,
Voilà
des moucherons de pris.
Une
servante vient balayer tout l'ouvrage.
Autre
toile tissue, autre coup de balai.
Le
pauvre bestion tous les jours déménage.
Enfin
, après un vain essai,
Il
va trouver la goutte. Elle était en campagne,
Plus
malheureuse mille fois
Que
la plus malheureuse aragne.
Son
hôte la menait tantôt fendre du bois,
Tantôt
fouir, houer : goutte bien tracassée
Est
, dit-on, à demi pansée.
" Oh !
je ne saurais plus, dit-elle, y résister.
Changeons
, ma sœur l'aragne. " Et l'autre d'écouter :
Elle
la prend au mot, se glisse en la cabane :
Point
de coup de balai qui l'oblige à changer.
La
goutte, d'autre part, va tout droit se loger
Chez
un prélat, qu'elle condamne
A
jamais du lit ne bouger.
Cataplasmes
, Dieu sait ! Les gens n'ont point de honte
De
faire aller le mal toujours de pis en pis.
L
'une et l'autre trouva de la sorte son compte,
Et
fit très sagement de changer de logis
La Goutte et l'Araignée
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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