Poème haute - 17 Poèmes sur haute


17 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûta aoûtai aoûtais aoûtait aoûtas aoûtat aoûtât aoûtâtes aoûtats aoûte aoûtée aoûtées aoûtes aoûtés athée athées atout atouts attisé auto autos haïtes Haïti haute hautes hauts hiatus hotta hottai ...


La mouche et la fourmi contestaient de leur prix :
" O
Jupiter ! dit la première,
Faut-il
que l'amour-propre aveugle les esprits
D
'une si terrible manière,
Qu
'un vil et rampant animal

A
la fille de l'air ose se dire égal !
Je
hante les palais, je m'assieds à ta table :
Si
l'on t'immole un bœuf, j'en goûte devant toi ;
Pendant
que celle-ci, chétive et misérable,
Vie
trois jours d'un fétu qu'elle a traîné chez soi.
Mais
, ma mignonne, dites-moi,
Vous
campez-vous jamais sur la tête d'un roi,

D
'un empereur, ou d'une belle ?
Je
rehausse d'un teint la blancheur naturelle ;
Et
la dernière main que met à sa beauté
Une
femme allant en conquête,
C
'est un ajustement des mouches emprunté.
Puis
allez-moi rompre la tête
De
vos greniers ! - Avez-vous dit ?

Lui
répliqua la ménagère.
Vous
hantez les palais ; mais on vous y maudit.
Et
quant à goûter la première
De
ce qu'on sert devant les dieux,
Croyez-vous
qu'il en vaille mieux ?
Si
vous entrez partout, aussi font les profanes.
Sur
la tête des rois et sur celle des ânes
Vous
allez vous planter, je n'en disconviens pas ;

Et
je sais que d'un prompt trépas
Cette
importunité bien souvent est punie.
Certain
ajustement, dites-vous, rend jolie ;
J
'en conviens ; il est noir ainsi que vous et moi.
Je
veux qu'il ait nom mouche : est-ce un sujet pourquoi
Vous
fassiez sonner vos mérites ?

Nomme-t-on
pas aussi mouches les parasites ?
Cessez
donc de tenir un langage si vain :
N
'ayez plus ces hautes pensées.
Les
mouches de cour sont chassées ;
Les
mouchards sont pendus ; et vous mourrez de faim,
De
froid, de langueur, de misère,
Quand
Phébus régnera sur un autre hémisphère,

Alors
je jouirai du fruit de mes travaux :
Je
n'irai, par monts ni par vaux,
M
'exposer au vent, à la pluie ;
Je
vivrai sans mélancolie :
Le
soin que j'aurai pris de soin m'exemptera.
Je
vous enseignerai par là.
Ce
que c'est qu'une fausse ou véritable gloire.
Adieu
je perds le temps ; laissez-moi travailler ;
Ni
mon grenier, ni mon armoire,
Ne
se remplit à babiller. "
La Mouche et la Fourmi
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Cette odeur sur les pieds de narcisse et de menthe,
Parce
qu’ils ont foulé dans leur course légère
Fraîches
écloses, les fleurs des nuits printanières,
Remplira
tout mon cœur de ses vagues dormantes ;

Et
peut-être très loin sur ses jambes polies,
Tremblant
de la caresse encor de l’herbe haute,
Ce
parfum végétal qui monte, lorsque j’ôte
Tes
bas éclaboussés de rosée et de pluie ;

Jusqu’à
cette rancœur du ventre pâle et lisse
l’ambre et la sueur divinement se mêlent
Aux
pétales séchées au milieu des dentelles
Quand
sur les pentes d’ombre inerte mes mains glissent,

Laurence…
Jusqu’aux flux brûlants de ta poitrine,
Gonflée
et toute crépitante de lumière
Hors
de la fauve floraison des primevères
s’épuisent en vain ma bouche et mes narines,

Jusqu’à
la senteur lourde de ta chevelure,
Éparse
sur le sol comme une étoile blonde,
tu as répandu tous les parfums du monde
Pour
assouvir enfin la soif qui me torture !


Laurence endormie
Poèmes de Patrice de La Tour du Pin

Citations de Patrice de La Tour du Pin
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