Poème geant - 21 Poèmes sur geant
21 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : égéen égéenne égéennes égéens géhenne géhennes geignaient geignais geignait geignant geigne geignent geignes geignions geignis geignit geignît geignons geins geint gêna gênai gênaient gênais gênait gênant gênas gênât gène ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTrès chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et sache t’incliner au balcon pour attendre.
Ce qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et la vague musique au langage incompris.
Qu’un changeant univers se transforme en ta face,
Que ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile au milieu des jours, sois attentive
Comme si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre sous les cyprès à l’ombre du couchant.
Sois lointaine, sois la Présence des ruines
Dans les palais détruits où frisonne l’hiver,
Dans les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et souffre de la mort du soleil sur la mer.
Comme une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise d’un bruit et meurs d’une senteur.
Étant ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois de mon amour un hommage fervent,
O toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux curiosités fébriles du poète !
Et je retrouverai dans ton unique voix,
Dans le rayonnement de ton visage unique,
Toute l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et le tragique amour des reines d’autrefois.
Tes beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeVous pour qui j’écrivis, ô belles jeunes femmes !
Vous que, seules, j’aimais, relirez-vous mes vers
Par les futurs matins neigeant sur l’univers,
Et par les soirs futurs de roses et de flammes ?
Songerez-vous, parmi le désordre charmant
De vos cheveux épars, de vos robes défaites :
Cette femme, à travers les sanglots et les fêtes,
A porté ses regards et ses lèvres d’amant.
Pâles et respirant votre chair embaumée,
Dans l’évocation magique de la nuit,
Direz-vous : Cette femme eut l’ardeur qui me fuit
Que n’est-elle vivante ! Elle m’aurait aimée.
Vous pour qui j’écrivis
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