Poème fre - 84 Poèmes sur fre
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éphore éphores faire far farad faraud fard fardé faro faros fars fart farté féerie féeries fer fera féra ferai ferais ferait feras féras férié fériée fériées fériés férir ferra ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTrès chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et sache t’incliner au balcon pour attendre.
Ce qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et la vague musique au langage incompris.
Qu’un changeant univers se transforme en ta face,
Que ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile au milieu des jours, sois attentive
Comme si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre sous les cyprès à l’ombre du couchant.
Sois lointaine, sois la Présence des ruines
Dans les palais détruits où frisonne l’hiver,
Dans les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et souffre de la mort du soleil sur la mer.
Comme une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise d’un bruit et meurs d’une senteur.
Étant ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois de mon amour un hommage fervent,
O toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux curiosités fébriles du poète !
Et je retrouverai dans ton unique voix,
Dans le rayonnement de ton visage unique,
Toute l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et le tragique amour des reines d’autrefois.
Tes beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeViens, les heures d’amour dont furtives et rares…
Le jardin matinal est plein d’oiseaux bizarres.
Chère, je te convoie à ce royal festin.
Je ne veux pas jouir seule de ce matin.
L’aube heurte le ciel comme une porte close.
Viens boire la rosée au cœur blond de la rose.
Bois la rosée ainsi qu’une fraîche liqueur.
Mon cœur est une rose et je t’offre mon cœur…
L’aube a des tons de nacre et des reflets de perle.
La joie est simple et rien n’est aussi beau qu’un merle.
Savourons cette ardeur un peu triste et pleurons
De sentir la clarté première sur nos fronts.
Viens, ma très chère… A l’est le ciel fardé chatoie,
L’herbe est douce aux pieds nus comme un tapis de soie…
Sans nous préoccuper de l’hostile destin,
Rendons grâces au ciel clément pour ce matin.
Le jardin matinal
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