Poème fou+Je - 45 Poèmes sur fou+Je


45 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éphod fa fadé fafiot fais fait fat faut fauté fée fées fêté feu feue feues feus fi fia fiai fiais fiait fias fiat fiât fie fié fiée fiées fief ...


J'ai souffert, lutté; - bien souvent,
Par
un élan fourbe et secret,
Je
faisais un pas en avant,
Croyant
que je t'esquiverais !

J
'ai serré, j'ai broyé mon coeur,
Et
, comme dit François Villon,
«
Sué Dieu sait quelle sueur! »
Mais
au bout de ce temps si long

Je
suis sur le même chemin
Que
j'avais cru fuir bravement,
Et
sournoise, et plus fortement,
Je
cherche tes yeux et ta main;

Je
vois que j'ai tout employé,
La
peur, la réprobation,
Le
courage ferme ou ployé,
À
détruire ma passion;

Et
me voici, l'esprit têtu
Hélas!
et mieux fait pour souffrir!
Le
corps qui s'est trop débattu
N
'a plus la force de mourir...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je n'attends pas de la Nature
Qu
'elle ajoute à mon coeur fougueux
Par
sa lumière et sa verdure,
Et
pourtant le printemps m'émeut:
Ces
mille petits paysages
Que
forment les arbres légers
Gonflés
d'un transparent feuillage
M
'arrêtent et me font songer.

Je
songe, et je vois que ton être,
Que
je n'entourais que d'amour,
Me
touche bien quand le pénètre
Le
subit éclat des beaux jours!

Sous
cet azur tu ne ressembles
Plus
à toi seul, mais à mes voeux,
À
ce grand coeur aventureux,
Aux
voyages qu'on fait ensemble,

Aux
villes où l'on est soudain
Rapprochés
par le romanesque,
la tristesse et l'ennui presque
Exaltent
le suave instinct.

J'imagine que la musique,
La
chaleur, la soif, les dangers,
Rendraient
le plaisir frénétique
Dans
la maison des étrangers!

Il
ne serait pas nécessaire
Que
tu comprisses ces besoins,
Tu
pourrais languir et te taire,
Dans
l'amour l'un seul a des soins.

Mais
si je ne dois te connaître
Que
dans un indolent séjour,
Loin
des palais où les fenêtres.
Montrent
les palmiers dans les cours,

Loin
de ces rives chaleureuses
, les nuits, les âmes rêvant
Prennent
, dans l'ardeur amoureuse,
Les
cieux constellés pour divan,

Si
jamais, - bonheur de naguère,
Enfance!
attente! volupté!
Nous
ne goûtons la joie vulgaire
Et
tendre, dans les soirs d'été,
De
voir que flamboie et fait rage
La
foire dans un petit bourg,
Et
que le cirque et son tapage
Viennent
s'immiscer dans l'amour,

Je
me bornerai à ta vie,
Aux
limites de tes souhaits,
Repoussant
le dieu qui convie
À
fuir la tendresse et la paix...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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