Poème fort+pauvre - 19 Poèmes sur fort+pauvre


19 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éphore éphores faire far farad faraud fard fardé faro faros fars fart farté féerie féeries fer fera féra ferai ferais ferait feras féras férié fériée fériées fériés férir ferra ...


Azuré, faible, blessé
Par
le couteau de l'automne,
L’été
se meurt, affaissé
Dans
l’éther qui l'abandonne.

C
'est un jour étroit. - Refus
D’opulence
et de bien-être !
-
Mon amour, toi qui ne fus
Que
tel que tu pouvais être,

Sans
rien au delà de toi,
Sans
effort contre toi-même,
Sans
ce frémissant émoi
Dont
s’accroît celui qui aime,

Ce
beau soir intelligent,
Aux
couleurs nettes et ternes,
Ressemble
à ton coeur d’argent !
Qui
n'a ni chaleur ni cerne.

-
C'est un beau morceau pensant
D’azur
glacial et juste;
Mais
pour ce sang bondissant,
Pour
ce coeur vraiment auguste,

Mais
pour cet esprit royal
Qui
, disposant du mystère,
Avait
dans ton poing frugal
le
sceptre de la terre,

Était-ce
vraiment assez,
Vraiment
la comble mesure
De
ma bachique blessure,
Ce
pauvre amour que tu sais ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Ce n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un
coeur profond et délicat,
Cet
amour allongé qui vient comme une lame
Frapper
la rive avec fracas.

Ne
pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On
ne fait que doubler son coeur;
On
est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais
l'abondance a ses erreurs !

-
Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L
'univers que nous possédons;
Transmettre
, en exultant, l'espace qui nous hante
Est
un fardeau autant qu'un don.

La
passion contient l'amour avec la hargne,
Et
son orage est maladroit
Peut-être
faudrait-il que parfois l'on épargne
Les
coeurs étonnés d'être étroits !

Déguisons
la fierté de nous sentir prodigues;
-
Que pèse notre orgueil du feu
Devant
la pauvreté de notre être qui brigue
La
faveur d'obtenir un peu !

Devenons
attentifs à ces âmes choisies
Que
l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons
, en souffrant, l'altière fantaisie,
-
Aimer moins est si fort encor !

Il
n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que
ces excès mal assainis.
-
Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que
l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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