Poème foret - 17 Poèmes sur foret


17 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éphore éphores faire far farad faraud fard fardé faro faros fars fart farté féerie féeries fer fera féra ferai ferais ferait feras féras férié fériée fériées fériés férir ferra ...


Le temps n'a pas toujours une égale valeur,
Tu
cours et je suis immobile,
Je
t'attends; cela met quelque chose en mon coeur
De
frénétique et de débile !

J
'entame avec l'instant un infime combat
Que
départage le silence.
L
'heure, qui tout d'abord semblait me parler bas,
Frappe
soudain à coups de lance.

Elle
semble savoir, et garder son secret,
Le
destin se confie à elle;
On
ne pénètre pas dans cette ample forêt
rien n'est promis ni fidèle !

-
Puisque la passion, en son sauvage trot,
Gaspille
sa richesse amère,
Révérons
ces instants de la vie éphémère
Dont
chacun nous semblait de trop !

Attendre:
épuisement sanglant de l'espérance,
Tentative
vers le hasard,
Hâte
qui se prolonge, indécise souffrance
De
savoir s'il est tôt ou tard !

Impatience
juste, exigeante et soumise,
À
qui manque, pour bien lutter,
Le
pouvoir défendu de refaire à sa guise
L
'univers puissant et buté !

-
Certes, mon coeur ne veut te faire aucun reproche
Des
minutes que tu perdais;
Tu
me savais vivante, active, sûre et proche,
Moi
, cependant, je t'attendais !

Sans
doute la démente et subite tristesse
Qui
se mêle aux jeux éperdus
Est
le profond sanglot refoulé que nous laisse
La
douleur d'avoir attendu !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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C’est l’heure du réveil… Soulève tes paupières…
Au
loin la luciole aiguise ses lumières,
Et
le blême asphodèle a des souffles d’amour.
La
nuit vient : hâte-toi, mon étrange compagne,
Car
la lune a verdi le bleu de la montagne,
Car
la nuit est à nous comme à d’autres le jour.

Je
n’entends, au milieu des forêts taciturnes,
Que
le bruit de ta robe et des ailes nocturnes,
Et
la fleur d’aconit, aux blancs mornes et froids,
Exhale
ses parfums et ses poisons intimes…
Un
arbre, traversé du souffle des abîmes,
Tend
vers nous ses rameaux, crochus comme des doigts.

Le
bleu nocturne coule et s’épand… À cette heure,
La
joie est plus ardente et l’angoisse est meilleure,
Le
souvenir est beau comme un palais détruit…
Des
feux follets courront le long de nos vertèbres,
Car
l’âme ressuscite au profond des ténèbres,
Et
l’on ne redevient soi-même que la nuit.
La Nuit est à nous
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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