Poème fatal - 19 Poèmes sur fatal


19 poèmes


Phonétique : fatal fatale fatales fatalité fatals fauteuil fauteuils foetal foetale foetales fut-elle fût-elle fut-il fût-il futaille futailles futile futiles futilité


Ode

Je
n'ai repos ni nuit ni jour,
Je
brûle, et je me meurs d'amour,
Tout
me nuit, personne ne m'aide,
Le
mal m'ôte le jugement,
Et
plus je cherche de remède,
Moins
je trouve d'allégement.

Je
suis désespéré, j'enrage,
Qui
me veut consoler m'outrage,
Si
je pense à ma guérison,
Je
tremble de cette espérance,
Je
me fâche de ma prison,
Et
ne crains que ma délivrance.

Orgueilleuse
et belle qu'elle est,
Elle
me tue, elle me plaît,
Ses
faveurs qui me sont si chères
Quelquefois
flattent mon tourment,
Quelquefois
elle a des colères
Qui
me poussent au monument.

Mes
amoureuses fantaisies,
Mes
passions, mes frénésies,
Qu'ai-je
plus encore à souffrir ?
Dieux
, destins, amour, ma maîtresse,
Ne
dois-je jamais ni guérir
Ni
mourir du trait qui me blesse ?

Mais
suis-je point dans un tombeau ?
Mes
yeux ont perdu leur flambeau,
Et
mon âme Iris l'a ravie ;
Encor
voudrais-je que le sort
Me
fît avoir plus d'une vie
Afin
d'avoir plus d'une mort.

Plût
aux dieux qui me firent naître
Qu'ils
eussent retenu mon être
Dans
le froid repos du sommeil,
Que
ce corps n'eût jamais eu d'âme,
Et
que l'Amour ou le Soleil
Ne
m'eussent point donné leur flamme.

Tout
ne m'apporte que du mal,
Mon
propre démon m'est fatal,
Tous
les astres me sont funestes,
J'ai
beau recourir aux autels,
Je
sens que pour moi les célestes
Sont
faibles comme les mortels.

Ô
destins ! tirez-moi de peine,
Dites-moi
, si cette inhumaine
Consent
à mon affliction :
Je
bénirai son injustice
Et
n'aurai d'autre passion
Que
de courir à mon supplice.

Las
! je ne sais ce que je veux,
Mon
âme est contrainte à mes voeux,
Ce
que je crains je le demande,
Je
cherche mon contentement,
Et
quand j'ai du mal j'appréhende
Qu'il
finisse trop promptement.
Je n'ai repos ni nuit ni jour
Poèmes de Théophile de Viau

Citations de Théophile de Viau
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1078 votes


Mirage de la mer sous la lune, ô l’Amour !
Toi
qui déçois, toi qui parais pour disparaître
Et
pour mentir et pour mourir et pour renaître,
Toi
qui crains le regard juste et sage du jour !

Toi
qu’on nourrit de songe et de mélancolie,
Inexplicable
autant que le souffle du vent
Et
toujours inégal, injuste trop souvent,
Je
te crains à l’égal de ta sœur la folie !

Je
te crains, je te hais et pourtant tu m’attires
Puisque
aussi le fatal est proche du divin.
Voici
qu’il m’est donné de te connaître enfin,
Et
je mourrais pour l’un de tes moindres sourires !
l'Amour
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 746 votes