Poème fanees - 3 Poèmes sur fanees


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : façon façonna façonnai façonnais façonnait façonnas façonnât façonne façonné façonnée façonnées façonnes façonnés façons faîne fainéant fainéanté faînes fan fana fanai fanaient fanais fanait fanant fanas fanât fane fané ...


Grâce au hasard qui sur nous règne en maître,
Ici
nos pas ont pu se rencontrer.
Je
pars demain, et pour jamais peut-être
Dans
son caprice il va nous séparer.
Si
les conseils que ma bouche inconnue
A
prodigués à votre jeune foi
N
'ont point glissé sur votre âme ingénue,
Ma
chère enfant, souvenez-vous de moi.

J
'ai vingt-cinq ans, et beaucoup sont fanées
Parmi
les fleurs de mon heureux printemps.
Vous
, sur vos doigts vous comptez vos années
Et
d'avenir vos jours sont éclatants.
Pourquoi
vit-on ? Vous l'ignorez encore...
Longtemps
déjà j'ai creusé ce pourquoi.
Que
mon matin vaille au moins votre aurore !
Ma
chère enfant, souvenez-vous de moi.

Tout
est plaisir pour votre belle enfance,
Tout
, excepté l'ennui d'une leçon.
Mais
à grands pas la jeunesse s'avance ;
A
ce forban il faut payer rançon.
Bien
des soucis vous viendront avec elle !
Des
passions vous subirez la loi.
Sous
le fardeau si votre cœur chancelé,
Ma
chère enfant, sou venez-vous de moi.

De
votre vie, heureuse et pacifique,
Rien
ne pourra jamais troubler le cours.
Trop
loin de vous souffle la politique
Noir
ouragan qui bat nos plus beaux jours.
D
'un père allez retrouver la tendresse ;
Moi
, je retourne au procureur du roi :
Ce
tendre père a des fers pour caresse...
Ma
chère enfant, souvenez-vous de moi.

Heureux
l'ami dont le nom se conserve
Au
cœur de ceux dont il pressa la main !
Qui
sait le sort que le temps nous réserve,
Et
les écueils mis sur notre chemin ?
Il
se peut bien que plus tard je regrette
Les
calmes jours écoulés près de toi ;
En
quelque lieu que le destin te jette,
Ma
chère enfant, souviens-toi bien de moi.
Souvenez-vous de moi
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ;
Puisque
j'ai dans tes mains posé mon front pâli ;
Puisque
j'ai respiré parfois la douce haleine
De
ton âme, parfum dans l'ombre enseveli ;

Puisqu
'il me fut donné de t'entendre me dire
Les
mots où se répand le coeur mystérieux ;
Puisque
j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
Ta
bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux ;

Puisque
j'ai vu briller sur ma tête ravie
Un
rayon de ton astre, hélas ! voilé toujours ;
Puisque
j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie
Une
feuille de rose arrachée à tes jours ;

Je
puis maintenant dire aux rapides années :
-
Passez ! passez toujours ! je n'ai plus à vieillir !
Allez-vous-en
avec vos fleurs toutes fanées ;
J
'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir !

Votre
aile en le heurtant ne fera rien répandre
Du
vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli.
Mon
âme a plus de feu que vous n'avez de cendre !
Mon
coeur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli !
Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine
Poèmes de Victor Hugo

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