Poème enivre - 24 Poèmes sur enivre


24 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : enivra enivrai enivraient enivrais enivrait enivrâmes enivrant enivrante enivrantes enivrants enivras enivrasse enivrassent enivrasses enivrassiez enivrassions enivrât enivrâtes enivre enivré enivrée enivrées enivrement enivrements enivrent enivrer enivrera enivrerai enivreraient ...


Statue allégorique dans le goût de la Renaissance

À
Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons
ce trésor de grâces florentines ;
Dans
l'ondulation de ce corps musculeux
L
'élégance et la force abondent, sœurs divines.
Cette
femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement
robuste, adorablement mince,
Est
faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et
charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

-
Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
la fatuité promène son extase ;
Ce
long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce
visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont
chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
La
volupté m'appelle et l'amour me couronne !
À
cet être doué de tant de majesté
Vois
quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons
, et tournons autour de sa beauté.

Ô
blasphème de l'art ! Ô surprise fatale !
La
femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par
le haut se termine en monstre bicéphale !

Mais
non ! Ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce
visage éclairé d'une exquise grimace,
Et
, regarde, voici, crispée atrocement,
La
véritable tête, et la sincère face
Renversée
à l'abri de la face qui ment.
Pauvre
grande beauté ! Le magnifique fleuve
De
tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton
mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux
flots que la douleur fait jaillir de tes yeux !

-
Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui
mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel
mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?

-
Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu !
Et
parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout
, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C
'est que demain, hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain
, après-demain et toujours ! - comme nous !
Le masque
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Du zéphyr l'amoureuse haleine
Soulève
encor tes longs cheveux ;
Sur
ton sein leurs flots onduleux
Retombent
en tresses d'ébène,

L
'ombre de ce voile incertain
Adoucit
encor ton image,
Comme
l'aube qui se dégage
Des
derniers voiles du matin.

Du
soleil la céleste flamme
Avec
les jours revient et fuit ;
Mais
mon amour n'a pas de nuit,
Et
tu luis toujours sur mon âme.

C
'est toi que j'entends, que je vois,
Dans
le désert, dans le nuage;
L
'onde réfléchit ton image;
Le
zéphyr m'apporte ta voix.

Tandis
que la terre sommeille,
Si
j'entends le vent soupirer,
Je
crois t'entendre murmurer
Des
mots sacrés à mon oreille.

Si
j'admire ces feux épars
Qui
des nuits parsèment le voile,
Je
crois te voir dans chaque étoile
Qui
plaît le plus à mes regards.

Et
si le souffle du zéphyr
M
'enivre du parfum des fleurs.
Dans
ses plus suaves odeurs
C
'est ton souffle que je respire.

C
'est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand
je vais, triste et solitaire,
Répandre
en secret ma prière
Près
des autels consolateurs.

Quand
je dors, tu veilles dans l'ombre ;
Tes
ailes reposent sur moi ;
Tous
mes songes viennent de toi,
Doux
comme le regard d'une ombre.

Pendant
mon sommeil, si ta main
De
mes jours déliait la trame,
Céleste
moitié de mon âme,
J
'irais m'éveiller dans ton sein !

Comme
deux rayons de l'aurore,
Comme
deux soupirs confondus,
Nos
deux âmes ne forment plus
Qu
'une âme, et je soupire encore !
Souvenir
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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