Poème donne - 80 Poèmes sur donne
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais dédouanait dédouanant dédouanas dédouanât dédouane dédouané dédouanée dédouanées ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 592 votesJe connais plus d'un sot qui loue
Comme le trésor le plus beau,
L'amour que le bon peuple voue
A ceux qui suivent son drapeau.
Du peuple que me fait l'estime ?
Puisque ce trésor si vanté
Ne rapporteras un centime,
Fi de la popularité !
Cet amour, fol et vain caprice,
Impose, comme l'autre amour,
Chaque jour nouveau sacrifice,
Et nouveau tourment chaque jour,
A ceux que chez nous il escorte
Combien, hélas ! a-t-il coûté ?
Moi, j'aime mieux ce qui rapporte,
Fi de la popularité !
Le peuple, c'est une coquette
Habile à plumer ses amants,
Et qu'on voit changer d'amourette
Comme un magistrat de serments.
Au premier mois amour extrême,
Au deuxième infidélité...
Chaque mois m'apporte un douzième.
Fi de la popularité !
La faveur du peuple bafoue
Celle du pouvoir ? Sot motif !
L'une a plus d'éclat, je l'avoue ;
Mais l'autre a plus de positif.
L'amour qu'aux siens le peuple donne
Reluit sans poids ni densité ;
Je préfère l'amour qui sonne.
Fi de la popularité !
Dans une fable fort sensée,
Un sage nous dit en beaux vers :
« Si la treille est trop haut placée,
Criez que les raisins sont verts. »
Pour que le peuple nous encense,
S'il faut réunir équité,
Vertu, dévouement, éloquence,
Fi de la popularité !
Que d'autres cherchent, sauf mécompte,
A toucher des cœurs vains ou froids ;
J'aime mieux toucher, pour mon compte,
Quatre ou cinq mille francs par mois.
Lorsqu'on reçoit si gros salaire,
On peut clamer en sûreté,
Même sous un roi populaire.
Fi de la popularité !
Fi de la popularité
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Donne-moi
tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.
Les mains d'Elsa
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