Poème distrait - 10 Poèmes sur distrait


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : désastre désastres désastreuse désastreusement désastreuses désastreux désister désistera désisterai désisteraient désisterais désisterait désisteras désistèrent désisterez désisteriez désisterions désisterons désisteront dessuiter dessuitera dessuiterai dessuiteraient dessuiterais dessuiterait dessuiteras dessuitèrent dessuiterez dessuiteriez ...


Il n'est pas vrai qu'on soit orgueilleux d'aimer tant,
Et
que d'un oeil d'aigle on regarde
Les
passants affairés, indifférents, contents,
Noyés
de lumière blafarde.

Il
n'est pas vrai qu'un grave et poignardant amour
Isole
noblement le rêve;
Nul
ne dit les combats dont l'assaille sans trêve
Le
désir, conflit sombre et sourd !

Il
n'est pas vrai que l'âme altière et transportée
Bénisse
son cruel fardeau.
Même
si l'on paraît éblouie et hantée,
L
'on ne vit qu'en courbant le dos.

Comment
se réjouir d'avoir livré sa chance
À
l'étranger vague et secret
Qui
, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous
emmêle à son sort distrait ?
-
Ah! pouvoir n'aimer pas celui qu'on aime ! N'être
Pas
l'esclave d'un beau vivant !
Vivre
libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre
l'azur comme le vent !

Ne
pas être liée avec de durs cordages,
Secs
et fermés comme des poings,
Au
charme inévitable et fortuit d'un visage,
Qu
'on eût pu ne rencontrer point !

N
'avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique
et nombreuse à la fois,
Dans
un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent
sacrés ou bien narquois !

Ne
pas être obligée à constater sans cesse
Que
rien ne nous est plus soumis,
Et
que, ne nous laissant qu'une atroce paresse,
Notre
coeur bat dans l'ennemi !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je ne t'aime pas pour que ton esprit
Puisse
être autrement que tu ne peux être
Ton
songe distrait jamais ne pénètre
Mon
coeur anxieux, dolent et surpris.

Ne
t'inquiète pas de mon hébétude,
De
ces chocs profonds, de ma demi-mort;
J
'ai nourri mes yeux de tes attitudes,
Mon
oeil a si bien mesuré ton corps,

Que
s'il me fallait mourir de toi-même,
Défaillir
un jour par excès de toi,
Je
croirais dormir du sommeil suprême
Dans
ton bras, fermé sur mon être étroit...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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