Poème deserte+ - 7 Poèmes sur deserte+


7 poèmes


Phonétique : diserte disertement disertes diserts ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé


Il faudra bien t'y faire à cette solitude,
Pauvre
coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,
Qui
sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
Il
faudra bien t'y faire ; et sois sûr que l'étude,

La
veille et le travail ne pourront te guérir.
Tu
vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
Toi
, pauvre enfant gâté, qui n'as pas l'habitude
D
'attendre vainement et sans rien voir venir.

Et
pourtant, ô mon coeur, quand tu l'auras perdue,
Si
tu vas quelque part attendre sa venue,
Sur
la plage déserte en vain tu l'attendras.

Car
c'est toi qu'elle fuit de contrée en contrée,
Cherchant
sur cette terre une tombe ignorée,
Dans
quelque triste lieu qu'on ne te dira pas.
A George Sand (IV)
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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