Poème cote+la - 23 Poèmes sur cote+la


23 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cacahouète cacahouètes cacahuète cacahuètes cacaotée cacaotées cacaotés cacatoès cacatois cagote cagotes cagots cahota cahotai cahotais cahotait cahotas cahotât cahotâtes cahote cahotée cahotées cahotes cahotés cahots cahute cahutes caquâtes caqueta ...


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Tu m'as quittée; adieu, je pense à toi.
-
Dans l'air du soir une horloge qui sonne ! -
Calme
du ciel, douceur de ta personne,
Dans
ta maison ta persistante voix !

Ta
voix toujours, encor, loin de ma vie
À
qui pourtant tout de ton être est dû;
Quelle
que soit mon inlassable envie,
Ton
corps, ce soir, est pour mes yeux perdu.

-
Jamais mon coeur ne peut en ta présence
Te
dénombrer les baumes qu'il contient;
Peut-être
as-tu la juste connaissance
Que
rien ne m'est qui ne soit d'abord tien.

C
'est une étrange et formelle habitude
Que
nous avons de ne rien confronter
De
ton royaume et de ma servitude,
De
ton silence et du mien à côté.

Une
subtile et perspicace crainte
Nous
fait chercher de délicats détours:
Quand
notre amour veut exprimer l'amour,
Notre
franchise est faite de nos feintes.

Ce
pur silence, ample et de noble aloi,
Nous
a toujours tout appris, sans offense.
Tacitement
nous devinons nos lois,
Et
notre énigme est notre confidence...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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