Poème corps+est - 61 Poèmes sur corps+est
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Phonétique : carapaté carpe carpeau carpes corps corpus esché essai essaie essaies essais esse esses essieu essuie essuies est eusse eusses
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDe ta robe à longs plis flottants
Ruissellent toutes les chimères,
Et tu m’apportes le printemps
Dans tes mains blondes et légères.
J’ai peur de ce frisson nacré
De tes frêles seins, je ne touche
Qu’en tremblant à ton corps sacré,
J’ai peur du charme de ta bouche.
Je me sens grandir jusqu’aux Dieux
Quand, sous mon orgueilleuse étreinte,
Le doux bleu meurtri de tes yeux
S’évanouit, fraîcheur éteinte.
Mais quand, si blanche entre mes bras,
À mon cri d’amour qui se pâme
Tu souris et ne réponds pas,
Tes yeux fermés me glacent l’âme…
J’ai peur - c’est le remords spectral
Que l’extase ne saurait taire
De t’avoir peut-être fait mal
D’une caresse involontaire.
Chanson
Poèmes de Renée Vivien
Citations de Renée Vivien
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeElle demeure en son palais, près du Bosphore,
Où la lune s'étend comme en un lit nacré
Sa bouche est interdite et son corps est sacré,
Et nul être, sauf moi, n'osa l'étreindre encore.
Des nègres cauteleux la servent à genoux
Humbles, ils ont pourtant des regards de menace
Fugitifs à l'égal d'un éclair roux qui passe
Leur sourire est très blanc et leurs gestes sont doux
Ils sont ainsi mauvais parce qu'ils sont eunuques
Et que celle que j'aime a des yeux sans pareils,
Pleins d'abîmes, de mers, de déserts, de soleils,
Qui font vibrer d'amour les moelles et les nuques.
Leur colère est le cri haineux de la douleur
Et moi, je les excuse en la sentant si belle,
Si loin d'eux à jamais, si près de moi Pour elle,
Elle les voit souffrir en mordant une fleur.
J'entre dans le palais baigné par l'eau charmante,
Où l'ombre est calme, où le silence est infini,
Où, sur les tapis frais plus qu'un herbage uni,
Glissent avec lenteur les pas de mon amante.
Ma Sultane aux yeux noirs m'attend, comme autrefois.
Des jasmins enlaceurs voilent les jalousies
J'admire, en l'admirant, ses parures choisies,
Et mon âme s'accroche aux bagues de ses doigts.
Nos caresses ont de cruels enthousiasmes
Et des effrois et des rires de désespoir
Plus tard une douceur tombe, semblable au soir,
Et ce sont des baisers de soeur, après les spasmes.
Elle redresse un pli de sa robe, en riant
Et j'évoque son corps mûri par la lumière
Auprès du mien, dans quelque inégal cimetière,
Sous l'ombre sans terreur des cyprès d'orient.
Elle demeure en son palais
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