Poème chois - 16 Poèmes sur chois


16 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ch chah chahs chahut chahuté chai chais chaos chas chat chaud chaut chia chiadé chiai chiais chiait chias chiât chie chié chiée chiées chies chiés chiot choie choies chois ...


Si je n'aimais que toi en toi
Je
guérirais de ton visage,
Je
guérirais bien de ta voix
Qui
m'émeut comme lorsqu'on voit,
Dans
le nocturne paysage,
La
lune énigmatique et sage,
Qui
nous étonne chaque fois.

-
Si c'était toi par qui je rêve,
Toi
vraiment seul, toi seulement,
J
'observerais tranquillement
Ce
clair contour, cette âme brève
Qui
te commence et qui t'achève.

Mais
à cause de nos regards,
À
cause de l'insaisissable,
À
cause de tous les hasards,
Je
suis parmi toi haute et stable
Comme
le palmier dans les sables;

Nous
sommes désormais égaux,
Tout
nous joint, rien ne nous sépare,
Je
te choisis si je compare;
-
C'est toi le riche et moi l'avare,
C
'est toi le chant et moi l'écho,
Et
t'ayant comblé de moi-même,
Ô
visage par qui je meurs,
Rêves
, désirs, parfums, rumeurs,
Est-ce
toi ou bien moi que j'aime ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Elle demeure en son palais, près du Bosphore,
la lune s'étend comme en un lit nacré
Sa
bouche est interdite et son corps est sacré,
Et
nul être, sauf moi, n'osa l'étreindre encore.

Des
nègres cauteleux la servent à genoux
Humbles
, ils ont pourtant des regards de menace
Fugitifs
à l'égal d'un éclair roux qui passe
Leur
sourire est très blanc et leurs gestes sont doux

Ils
sont ainsi mauvais parce qu'ils sont eunuques
Et
que celle que j'aime a des yeux sans pareils,
Pleins
d'abîmes, de mers, de déserts, de soleils,
Qui
font vibrer d'amour les moelles et les nuques.

Leur
colère est le cri haineux de la douleur
Et
moi, je les excuse en la sentant si belle,
Si
loin d'eux à jamais, si près de moi Pour elle,
Elle
les voit souffrir en mordant une fleur.

J
'entre dans le palais baigné par l'eau charmante,
l'ombre est calme, où le silence est infini,
, sur les tapis frais plus qu'un herbage uni,
Glissent
avec lenteur les pas de mon amante.

Ma
Sultane aux yeux noirs m'attend, comme autrefois.
Des
jasmins enlaceurs voilent les jalousies
J
'admire, en l'admirant, ses parures choisies,
Et
mon âme s'accroche aux bagues de ses doigts.

Nos
caresses ont de cruels enthousiasmes
Et
des effrois et des rires de désespoir
Plus
tard une douceur tombe, semblable au soir,
Et
ce sont des baisers de soeur, après les spasmes.

Elle
redresse un pli de sa robe, en riant
Et
j'évoque son corps mûri par la lumière
Auprès
du mien, dans quelque inégal cimetière,
Sous
l'ombre sans terreur des cyprès d'orient.
Elle demeure en son palais
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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