Poème chanson - 15 Poèmes sur chanson


15 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : chaînasse chaînassent chaînasses chaînassiez chaînassions chaîniste chaînistes chanoinesse chanoinesses chanson chansonna chansonnai chansonnaient chansonnais chansonnait chansonnâmes chansonnant chansonnas chansonnasse chansonnassent chansonnasses chansonnassiez chansonnassions chansonnât chansonnâtes chansonne chansonné chansonnée chansonnées ...


Pour faire une chanson nouvelle,
On
peut demander à l’oiseau
Le
secret d’une ritournelle
Et
le mystère d’un scherzo ;
On
peut aussi prendre une lyre,
Ajouter
quelques fleurs autour,
Un
clair de lune et des sourires…
Mais
tout ça ne peut pas suffire
Pour
faire une chanson d’amour.

Pour
faire une chanson qui naisse,
Et
survivre à tous les étés,
Il
faut connaître la caresse
Dont
le cœur semble s’arrêter ;
Il
faut connaître la torture
D’attendre
, jusqu’au bout du jour,
Une
trop chère créature…
C’est
le cœur qui bat la mesure
Pour
faire une chanson d’amour.

Pour
faire une chanson qui tremble,
Et
chante avec des vrais soupirs,
Il
faut avoir cru, tout ensemble,
Cent
fois vivre et cent fois mourir;
Souvenirs
aux fleurs défleuries,
Frissons
d’un soir, baisers d’un jour…
Valse
de flamme et de folie…
Il
faut avoir donné sa vie
Pour
faire une chanson d’amour !


Rien que des chansons
Poèmes de Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard

Citations de Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard
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L'invention des arts étant un droit d'aînesse,
Nous devons l'apologue à l'ancienne Grèce ;
Mais ce champ ne se peut tellement
Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
La feinte est un pays plein de terres désertes ;
Tous les jours nos auteurs y font des découvertes.
Je t'en veux dire un trait assez bien inventé :
Autrefois à Racan Malherbe l'a conté.
Ces deux rivaux d'Horace, héritiers de sa lyre,
Disciples d'Apollon, nos maîtres, pour mieux dire,
Se rencontrant un jour tout seuls et sans témoins
(Comme ils se confiaient leurs pensers et leurs soins),
Racan commence ainsi : " Dites-moi, je vous prie,
Vous qui devez savoir les choses de la vie,
Qui par tous ses degrés avez déjà passé,
Et que rien ne doit fuir en cet âge avancé,
A quoi me résoudrai-je ? Il est temps que j'y pense.
Vous connaissez mon bien, mon talent, ma naissance :
Dois-je dans la province établir mon séjour,
Prendre emploi dans l'armée, ou bien charge à la cour ?
Tout le monde est mêlé d'amertume et de charmes :
La guerre a ses douceurs, l'hymen a ses alarmes :
Si je suivais mon goût, je sauraisbuter ;
Mais j'ai les miens, la cour, le peuple à contenter. "
Malherbe là-dessus : " Contenter tout le monde !
Écoutez ce récit avant que je réponde.

J
'ai lu dans quelque endroit qu'un meunier et son fils,
L'un vieillard, l'autre enfant, non pas des plus petits,
Mais garçon de quinze ans, si j'ai bonne mémoire,
Allaient vendre leur âne, un certain jour de foire.
Afin qu'il fût plus frais et de meilleur débit,
On lui lia les pieds, on vous le suspendit ;
Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre,
Pauvres gens, idiots, couple ignorant et rustre !
Le premier qui les vit de rire s'éclata :
“ Quelle farce, dit-il, vont jouer ces gens-là ?
Le plus âne des trois n'est pas celui qu'on pense. ”
Le meunier, à ces mots, connaît son ignorance ;
Il met sur pieds sa bête, et la fait détaler.
L'âne, qui goûtait fort l'autre façon d'aller,
Se plaint en son patois. Le meunier n'en a cure ;
Il fait monter son fils, il suit, et d'aventure
Passent trois bons marchands. Cet objet leur déplut.
Le plus vieux au garçon s'écria tant qu'il put :
“ Oh là oh, descendez, que l'on ne vous le dise,
Jeune homme, qui menez laquais à barbe grise !
C'était à vous de suivre, au vieillard de monter.
- Messieurs, dit le Meunier, il vous faut contenter. ”
L'enfant met pied à terre, et puis le vieillard monte,
Quand trois filles passant, l'une dit : “ C'est grand honte
Qu'il faille voir ainsi clocher ce jeune fils,
Tandis que ce nigaud, comme un évêque assis,
Fait le veau sur son âne, et pense être bien sage.
- Il n'est, dit le meunier, plus de veaux à mon âge :
Passez votre chemin, la fille, et m'en croyez. ”
Après maints quolibets coup sur coup renvoyés,
L'homme crut avoir tort, et mit son fils en croupe.
Au bout de trente pas, une troisième troupe
Trouve encore à gloser. L'un dit : “ Ces gens sont fous !
Le baudet n'en peut plus ; il mourra sous leurs coups.
quoi ? charger ainsi cette pauvre bourrique !
N'ont-ils point de pitié de leur vieux domestique ?
Sans doute qu'à la foire ils vont vendre sa peau.
- Parbleu ! dit le Meunier, est bien fou du cerveau
Qui prétend contenter tout le monde et son père.
Essayons toutefois si par quelque manière
Nous en viendrons à bout. ” Ils descendent tous deux.
L'âne se prélassant marche seul devant eux.
Un quidam les rencontre, et dit : “ Est-ce la mode
Que baudet aille à l'aise, et meunier s'incommode ?
Qui de l'âne ou du maître est fait pour se lasser ?
Je conseille à ces gens de le faire enchâsser.
Ils usent leurs souliers, et conservent leur âne.
Nicolas, au rebours ; car, quand il va voir Jeanne,
Il monte sur sa bête ; et la chanson le dit.
Beau trio de baudets ! ” Le meunier repartit :
“ Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue ;
Mais que dorénavant on me blâme, on me loue,
Qu'on dise quelque chose ou qu'on ne dise rien,
J'en veux faire à ma tête. ” Il le fit, et fit bien.

Quant
à vous, suivez Mars, ou l'Amour, ou le Prince ;
Allez, venez, courez ; demeurez en province ;
Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement :
Les gens en parleront, n'en doutez nullement. "
Le Meunier, son Fils, et l'Ane
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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