Poème bien+loi - 60 Poèmes sur bien+loi


60 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : babine babines babouin babouins baient bain bains ban banane bananes bandé banian banians banna bannai bannais bannait bannas bannât banne banné bannée bannées bannes bannés banni bannie bannies bannis ...


Il n'est pas vrai qu'on soit orgueilleux d'aimer tant,
Et
que d'un oeil d'aigle on regarde
Les
passants affairés, indifférents, contents,
Noyés
de lumière blafarde.

Il
n'est pas vrai qu'un grave et poignardant amour
Isole
noblement le rêve;
Nul
ne dit les combats dont l'assaille sans trêve
Le
désir, conflit sombre et sourd !

Il
n'est pas vrai que l'âme altière et transportée
Bénisse
son cruel fardeau.
Même
si l'on paraît éblouie et hantée,
L
'on ne vit qu'en courbant le dos.

Comment
se réjouir d'avoir livré sa chance
À
l'étranger vague et secret
Qui
, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous
emmêle à son sort distrait ?
-
Ah! pouvoir n'aimer pas celui qu'on aime ! N'être
Pas
l'esclave d'un beau vivant !
Vivre
libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre
l'azur comme le vent !

Ne
pas être liée avec de durs cordages,
Secs
et fermés comme des poings,
Au
charme inévitable et fortuit d'un visage,
Qu
'on eût pu ne rencontrer point !

N
'avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique
et nombreuse à la fois,
Dans
un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent
sacrés ou bien narquois !

Ne
pas être obligée à constater sans cesse
Que
rien ne nous est plus soumis,
Et
que, ne nous laissant qu'une atroce paresse,
Notre
coeur bat dans l'ennemi !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Jadis je me sentais unique,
Je
vivais sous mes propres lois.
Aujourd
'hui j'échange avec toi
La
vie orageuse et mystique.
Songe
, à ce transfert magnifique !

Par
ce tendre appauvrissement
Je
n'ai plus rien qui soit vraiment
Ma
solitude et ma défense;
Et
même quand la nuit commence,
Solitaire
, avec le fardeau
De
ta vague et pesante absence,
Le
glissant enchevêtrement
Des
sombres cheveux sur mon dos
N
'appartient plus à mon repos,
Mais
me rattache à toi. - Je pense
À
ta suave bienfaisance,
Quand
tu jettes à demi-mot,
À
travers la grâce et l'offense,
Sur
mon coeur bandé de sanglots,
Un
chant moins long que mon écho...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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