Poème alerte - 4 Poèmes sur alerte


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : alerta alertai alertaient alertais alertait alertâmes alertant alertas alertasse alertassent alertasses alertassiez alertassions alertât alertâtes alerte alertée alertées alertement alertent alerter alertera alerterai alerteraient alerterais alerterait alerteras alertèrent alerterez ...


On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
-
Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des
cafés tapageurs aux lustres éclatants!
On
va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les
tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L
'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière.
Le
vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A
des parfums de vigne et des parfums de bière...

-
Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D
'azur sombre encadré d'une petite branche,
Piqué
d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec
de doux frissons, petite et toute blanche ...

Nuit
de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La
sève est du champagne et vous monte à la tête...
On
divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui
palpite, , comme une petite bête...

Le
coeur fou robinsonne à travers les romans,
-
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe
une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous
l'ombre du faux-col effrayant de son père...

Et
, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout
en faisant trotter ses petites bottines,
Elle
se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
-
Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

Vous
êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous
êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous
vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
-
Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire!...

Ce
soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous
demandez des bocks ou de la limonade...
-
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Et
qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Roman
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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Quelle, et si fine, et si mortelle,
Que
soit ta pointe, blonde abeille,
Je
n'ai, sur ma tendre corbeille,
Jeté
qu'un songe de dentelle.

Pique
du sein la gourde belle,
Sur
qui l'Amour meurt ou sommeille,
Qu
'un peu de moi-même vermeille
Vienne
… la chair ronde et rebelle !

J
'ai grand besoin d'un prompt tourment:
Un
mal vif et bien terminé
Vaut
mieux qu'un supplice dormant !

Soit
donc mon sens illuminé
Par
cette infime alerte d'or
Sans
qui l'Amour meurt ou s'endort !
L'Abeille
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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