Poème ale - 127 Poèmes sur ale


127 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aïeul aïeule aïeules aïeuls ail aile ailé ailée ailées ailes ailés ailla aillai aillais aillait aillas aillât aille aillé aillée aillées ailles aillés ails aïoli aïolis al ale aléa ...


Un rimeur de couplets comiques,
De
la folle et vive chanson
Aux
oreilles académiques
A
fait la funèbre oraison.
Ingrat
, à peine à son aurore,
Au
tombeau déjà tu l'attends !
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

«
La chanson flagelle les traîtres
Et
les pillards du bien d'autrui ;
Du
peuple elle fronde les maîtres ;
Qu
'aurait-elle à faire aujourd'hui ?...»
Ce
beau programme qui l'honore
Lui
promet des jours éclatants.
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

Dans
sa mission vengeresse
N
'est-il point de vitupérer
Ceux
qui violent la promesse
Qu
'on les vit eux-mêmes jurer ?
Oui
, s'il faut qu'elle remémore
Leurs
serments à nos exploitants,
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

La
censure aux prudes alarmes
Veut
, dans un étroit horizon,
Borner
l'esprit par des gendarmes,
Des
amendes et la prison.
Crois-tu
que la rouille dévore
Les
ciseaux de ses noirs Tristans ?
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

Et
cette jeune et belle armée
Dont
ils compriment la valeur ;
Une
bourgade consumée
Suffit-elle
à sa noble ardeur ?
Il
faut au drapeau tricolore
Des
triomphes plus méritants ;
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

Il
faut bien que la chanson fronde,
Implacable
comme un remord,
Certaine
Thémis moribonde
Qui
rêva des arrêts de mort.
Lorsqu
'on livre à ce Minotaure,
De
jeunes et forts combattants,
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

La
muse que tu nous enterres
A-t-elle
fini de compter
Les
gros péchés des mandataires
Qui
disent nous représenter ;
Les
pots-de-vin dont se décore
La
cave de tous nos traitants ?
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps.

Pour
que la chanson vive, il reste
A
ses traits plus d'un autre but.
Livre
lui l'exorde modeste
Des
orateurs de l'Institut.
Tout
nouvel entrant y redore
Le
faux galon des charlatans.
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps.
La chanson n'est pas morte
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 615 votes

Quoique tes sourcils méchants
Te
donnent un air étrange
Qui
n’est pas celui d’un ange,
Sorcière
aux yeux alléchants,

Je
t’adore, ô ma frivole,
Ma
terrible passion !
Avec
la dévotion
Du
prêtre pour son idole.

Le
désert et la forêt
Embaument
tes tresses rudes,
Ta
tête a les attitudes
De
l’énigme et du secret.

Sur
ta chair le parfum rôde
Comme
autour d’un encensoir ;
Tu
charmes comme le soir,
Nymphe
ténébreuse et chaude.

Ah
! les philtres les plus forts
Ne
valent pas ta paresse,
Et
tu connais la caresse
Qui
fait revivre les morts !

Tes
hanches sont amoureuses
De
ton dos et de tes seins,
Et
tu ravis les coussins
Par
tes poses langoureuses.

Quelquefois
, pour apaiser
Ta
rage mystérieuse,
Tu
prodigues, sérieuse,
La
morsure et le baiser ;

Tu
me déchires, ma brune,
Avec
un rire moqueur,
Et
puis tu mets sur mon coeur
Ton
oeil doux comme la lune.

Sous
tes souliers de satin,
Sous
tes charmants pieds de soie,
Moi
, je mets ma grande joie,
Mon
génie et mon destin,

Mon
âme par toi guérie,
Par
toi, lumière et couleur !
Explosion
de chaleur
Dans
ma noire Sibérie !


Chanson d’après-midi
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1218 votes