Poème abord - 24 Poèmes sur abord
24 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aber aberra aberrai aberrais aberrait aberras aberrât aberre aberré aberres abers abhorra abhorrai abhorrais abhorrait abhorras abhorrât abhorre abhorré abhorrée abhorrées abhorres abhorrés aboiera aboierai aboierais aboierait aboieras abord ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeC'est l'hiver, le ciel semble un toit
D'ardoise froide et nébuleuse,
Je suis moins triste et moins heureuse.
Je ne suis plus ivre de toi !
Je me sens restreinte et savante,
Sans rêve, mais comprenant tout.
Ta gentillesse décevante
Me frappe, mais à faibles coups.
Je sais ma force et je raisonne,
Il me semble que mon amour
Apporte un radieux secours
À ta belle et triste personne.
- Mais lorsque renaîtra l'été
Avec ses souffles bleus et lisses,
Quand la nature agitatrice
Exigera la volupté,
Ou le bonheur plus grand encore
De dépasser ce brusque émoi,
- Quand les jours chauds, brillants, sonores
Prendront ton parti contre moi,
Que ferai-je de mon courage
À goûter cette heureuse mort
Qu'au chaud velours de ton visage
J'aborde, je bois et je mords ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain l'étrange et pur silence du printemps !
Le soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce doux prolongement de rêveuse lumière
Est comme un messager qui dans le drame accourt
Et puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant je ne sais quelle immense nouvelle,
L'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le secret fraternel à mon esprit promis...
Le vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.
Toi qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette ardente, servile, oppressante souffrance
De sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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