Poème a+moins+que - 63 Poèmes sur a+moins+que


63 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : a A.T ai aidé aie aies ais aïs aisé aisy ait août aoûté as au ça haie haïe haies haïes hais haïs hait haït haut heu hie hies ...


Ode

Je
n'ai repos ni nuit ni jour,
Je
brûle, et je me meurs d'amour,
Tout
me nuit, personne ne m'aide,
Le
mal m'ôte le jugement,
Et
plus je cherche de remède,
Moins
je trouve d'allégement.

Je
suis désespéré, j'enrage,
Qui
me veut consoler m'outrage,
Si
je pense à ma guérison,
Je
tremble de cette espérance,
Je
me fâche de ma prison,
Et
ne crains que ma délivrance.

Orgueilleuse
et belle qu'elle est,
Elle
me tue, elle me plaît,
Ses
faveurs qui me sont si chères
Quelquefois
flattent mon tourment,
Quelquefois
elle a des colères
Qui
me poussent au monument.

Mes
amoureuses fantaisies,
Mes
passions, mes frénésies,
Qu'ai-je
plus encore à souffrir ?
Dieux
, destins, amour, ma maîtresse,
Ne
dois-je jamais ni guérir
Ni
mourir du trait qui me blesse ?

Mais
suis-je point dans un tombeau ?
Mes
yeux ont perdu leur flambeau,
Et
mon âme Iris l'a ravie ;
Encor
voudrais-je que le sort
Me
fît avoir plus d'une vie
Afin
d'avoir plus d'une mort.

Plût
aux dieux qui me firent naître
Qu'ils
eussent retenu mon être
Dans
le froid repos du sommeil,
Que
ce corps n'eût jamais eu d'âme,
Et
que l'Amour ou le Soleil
Ne
m'eussent point donné leur flamme.

Tout
ne m'apporte que du mal,
Mon
propre démon m'est fatal,
Tous
les astres me sont funestes,
J'ai
beau recourir aux autels,
Je
sens que pour moi les célestes
Sont
faibles comme les mortels.

Ô
destins ! tirez-moi de peine,
Dites-moi
, si cette inhumaine
Consent
à mon affliction :
Je
bénirai son injustice
Et
n'aurai d'autre passion
Que
de courir à mon supplice.

Las
! je ne sais ce que je veux,
Mon
âme est contrainte à mes voeux,
Ce
que je crains je le demande,
Je
cherche mon contentement,
Et
quand j'ai du mal j'appréhende
Qu'il
finisse trop promptement.
Je n'ai repos ni nuit ni jour
Poèmes de Théophile de Viau

Citations de Théophile de Viau
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Je reviens chercher l’illusion des choses
D’autrefois
, afin de gémir en secret
Et
d’ensevelir notre amour sous les roses
Blanches
du regret.

Car
je me souviens des divines attentes,
De
l’ombre et des soirs fébriles de jadis…
Parmi
les soupirs et les larmes ardentes,
Je
t’aimais, Atthis !

J’aimais
tes cheveux tramés de clairs de lune,
Ton
corps ondoyant qui se dérobe et fuit,
Tes
yeux que l’éclat de l’aurore, importune,
Bleus
comme la nuit.

J’aimais
le baiser de tes lèvres amères,
J’aimais
ton baiser aux merveilleux poisons,
Jadis
! Et j’aimais tes injustes colères
Et
tes trahisons…

Atthis
, aujourd’hui tu pâlis, et je passe
Tel
un exilé sans désir de retour,
Toi
, moins souriante, et moi, l’âme plus lasse,
Plus
loin de l’amour.

Voici
que s’exhale monte, avec la flamme
Et
l’essor des chants et l’haleine des lys,
L’intime
sanglot de l’âme de mon âme :
Je
t’aimais, Atthis.
Atthis
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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