Poème +Suivent - 7 Poèmes sur +Suivent
7 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé sauvaient sauvant sauvent sauvions sauvons savaient savane savanes savant savent savions savon savonna ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDu fond de mon passé, je retourne vers toi,
Mytilène, à travers les siècles disparates,
T’apportant ma ferveur, ma jeunesse et ma foi,
Et mon amour, ainsi qu’un présent d’aromates
Mytilène, à travers les siècles disparates,
Du fond de mon passé, je retourne vers toi.
Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes,
Et ton azur où je me fonds et me dissous,
Tes barques, et tes monts avec leurs nobles lignes,
Tes cigales aux cris exaspérés et fous
Sous ton azur, où je me fonds et me dissous,
Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes.
Reçois dans tes vergers un couple féminin,
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Parmi l’asiatique odeur du lourd jasmin,
Tu n’as point oublié Psappha ni ses maîtresses
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Reçois dans tes vergers un couple féminin
Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique
Ressuscite pour nous les lyres et les voix,
Et les rires anciens, et l’ancienne musique
Qui rendit si poignants les baisers d’autrefois
Toi qui gardes l’écho des lyres et des voix,
Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique
Evoque les péplos ondoyant dans le soir,
Les lueurs blondes et rousses des chevelures,
La coupe d’or et les colliers et le miroir,
Et la fleur d’hyacinthe et les faibles murmures
Évoque la clarté des belles chevelures
Et les légers péplos qui passaient, dans le soir
Quand, disposant leurs corps sur tes lits d’algues sèches,
Les amantes jetaient des mots las et brisés,
Tu mêlais tes odeurs de roses et de pêches
Aux longs chuchotements qui suivent les baisers
À notre tour, jetant des mots las et brisés,
Nous disposons nos corps sur tes lits d’algues sèches
Mytilène, parue et splendeur de la mer,
Comme elle versatile et comme elle éternelle,
Sois l’autel aujourd’hui des ivresses d’hier
Puisque Psappha couchait avec une Immortelle,
Accueille-nous avec bonté, pour l’amour d’elle,
Mytilène, parure et splendeur de la mer !
En débarquant à Mytilène
Poèmes de Renée Vivien
Citations de Renée Vivien
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 905 votes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLes arbres ont gardé du soleil dans leurs branches.
Voilé comme une femme, évoquant l’autrefois,
Le crépuscule passe en pleurant… Et mes doigts
Suivent en frémissant la ligne de tes hanches.
Mes doigts ingénieux s’attardent aux frissons
De ta chair sous la robe aux douceurs de pétale…
L’art du toucher, complexe et curieux, égale
Les rêves des parfums, le miracle des sons.
Je suis avec lenteur le contour de tes hanches,
Tes épaules, ton col, tes seins inapaisés.
Mon désir délicat se refuse aux baisers ;
Il effleure et se pâme en des voluptés blanches.
Le Toucher
Poèmes de Renée Vivien
Citations de Renée Vivien
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 807 votes