Poème +Ouvert - 42 Poèmes sur +Ouvert


42 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé oeuvra oeuvrai oeuvrais oeuvrait oeuvras oeuvrât oeuvre oeuvré oeuvrer oeuvrera oeuvrerai oeuvrerais oeuvrerait ...


Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans
la tombe ouverte d'un lit,
Je
n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera
ton corps à l'oubli. [...]


Quand
ma main sur ton coeur pieusement écoute
S
'apaiser le feu du combat,
Et
que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et
que tu respires plus bas,


Quand
, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui
rend les esprits dévorants,
Nous
gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le
veilleur las et le mourant,


Je
songe qu'il serait juste, propice et tendre
D
'expirer dans ce calme instant
, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que
la paix de son coeur content.


Ainsi
l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
, seule, j'eus si peur d'aller ;
La
tombe me serait un moins sombre mystère
Que
vivre seule et t'appeler.


Et
je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et
d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si
je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L
'emmêlement de nos genoux...

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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