Poème +Ivre - 101 Poèmes sur +Ivre


101 poèmes


Phonétique : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé ivoire ivoirerie ivoireries ivoires ivoirier ivoirière ivoirières ivoiriers ivraie ivraies ivre ivres


Un rimeur de couplets comiques,
De
la folle et vive chanson
Aux
oreilles académiques
A
fait la funèbre oraison.
Ingrat
, à peine à son aurore,
Au
tombeau déjà tu l'attends !
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

«
La chanson flagelle les traîtres
Et
les pillards du bien d'autrui ;
Du
peuple elle fronde les maîtres ;
Qu
'aurait-elle à faire aujourd'hui ?...»
Ce
beau programme qui l'honore
Lui
promet des jours éclatants.
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

Dans
sa mission vengeresse
N
'est-il point de vitupérer
Ceux
qui violent la promesse
Qu
'on les vit eux-mêmes jurer ?
Oui
, s'il faut qu'elle remémore
Leurs
serments à nos exploitants,
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

La
censure aux prudes alarmes
Veut
, dans un étroit horizon,
Borner
l'esprit par des gendarmes,
Des
amendes et la prison.
Crois-tu
que la rouille dévore
Les
ciseaux de ses noirs Tristans ?
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

Et
cette jeune et belle armée
Dont
ils compriment la valeur ;
Une
bourgade consumée
Suffit-elle
à sa noble ardeur ?
Il
faut au drapeau tricolore
Des
triomphes plus méritants ;
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

Il
faut bien que la chanson fronde,
Implacable
comme un remord,
Certaine
Thémis moribonde
Qui
rêva des arrêts de mort.
Lorsqu
'on livre à ce Minotaure,
De
jeunes et forts combattants,
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps !

La
muse que tu nous enterres
A-t-elle
fini de compter
Les
gros péchés des mandataires
Qui
disent nous représenter ;
Les
pots-de-vin dont se décore
La
cave de tous nos traitants ?
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps.

Pour
que la chanson vive, il reste
A
ses traits plus d'un autre but.
Livre
lui l'exorde modeste
Des
orateurs de l'Institut.
Tout
nouvel entrant y redore
Le
faux galon des charlatans.
La
chanson n'est pas morte encore,
La
chanson doit vivre longtemps.
La chanson n'est pas morte
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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Quoique tes sourcils méchants
Te
donnent un air étrange
Qui
n’est pas celui d’un ange,
Sorcière
aux yeux alléchants,

Je
t’adore, ô ma frivole,
Ma
terrible passion !
Avec
la dévotion
Du
prêtre pour son idole.

Le
désert et la forêt
Embaument
tes tresses rudes,
Ta
tête a les attitudes
De
l’énigme et du secret.

Sur
ta chair le parfum rôde
Comme
autour d’un encensoir ;
Tu
charmes comme le soir,
Nymphe
ténébreuse et chaude.

Ah
! les philtres les plus forts
Ne
valent pas ta paresse,
Et
tu connais la caresse
Qui
fait revivre les morts !

Tes
hanches sont amoureuses
De
ton dos et de tes seins,
Et
tu ravis les coussins
Par
tes poses langoureuses.

Quelquefois
, pour apaiser
Ta
rage mystérieuse,
Tu
prodigues, sérieuse,
La
morsure et le baiser ;

Tu
me déchires, ma brune,
Avec
un rire moqueur,
Et
puis tu mets sur mon coeur
Ton
oeil doux comme la lune.

Sous
tes souliers de satin,
Sous
tes charmants pieds de soie,
Moi
, je mets ma grande joie,
Mon
génie et mon destin,

Mon
âme par toi guérie,
Par
toi, lumière et couleur !
Explosion
de chaleur
Dans
ma noire Sibérie !


Chanson d’après-midi
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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