Poème +Frapper - 6 Poèmes sur +Frapper
6 poèmes
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDans le lit plein ton corps se simplifie
Sexe liquide univers de liqueur
Liant des flots qui sont autant de corps
Entiers complets de la nuque aux talons
Grappe sans peau grappe-mère en travail
Grappe servile et luisante de sang
Entre les seins les cuisses et les fesses
Régentant l'ombre et creusant la chaleur
Lèvre étendue à l'horizon du lit
Sans une éponge pour happer la nuit
Et sans sommeil pour imiter la mort.
Frapper la femme monstre de sagesse
Captiver l'homme à force de patience
Doucer la femme pour éteindre l'homme
Tout contrefaire afin de tout réduire
Autant rêver d'être seul et aveugle.
Je n'ai de cœur qu'en mon front douloureux.
L'après-midi nous attendions l'orage
Il éclatait lorsque la nuit tombait
Et les abeilles saccageaient la ruche
Puis de nos mains tremblantes maladroites
Nous allumions par habitude un feu
La nuit tournait autour de sa prunelle
Et nous disions je t'aime pour y voir.
Le temps comblé la langue au tiers parfum
Se retenait au bord de chaque bouche
Comme un mourant au bord de son salut
Jouer jouir n'était plus enlacés
Du sol montait un corps bien terre à terre
L'ordre gagnait et le désir pesait
Branche maîtresse n'aimait plus le vent
Par la faute d'un corps sourd
Par la faute d'un corps mort
D'un corps injuste et dément.
Puisqu'il le faut
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeCe n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un coeur profond et délicat,
Cet amour allongé qui vient comme une lame
Frapper la rive avec fracas.
Ne pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On ne fait que doubler son coeur;
On est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais l'abondance a ses erreurs !
- Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L'univers que nous possédons;
Transmettre, en exultant, l'espace qui nous hante
Est un fardeau autant qu'un don.
La passion contient l'amour avec la hargne,
Et son orage est maladroit
Peut-être faudrait-il que parfois l'on épargne
Les coeurs étonnés d'être étroits !
Déguisons la fierté de nous sentir prodigues;
- Que pèse notre orgueil du feu
Devant la pauvreté de notre être qui brigue
La faveur d'obtenir un peu !
Devenons attentifs à ces âmes choisies
Que l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons, en souffrant, l'altière fantaisie,
- Aimer moins est si fort encor !
Il n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que ces excès mal assainis.
- Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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