Poème +Dit - 133 Poèmes sur +Dit


133 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé d dada dadais dadas dais daté de deçà déçois déçoit déçu déçue ...


Je ne reconnais pas ta personne présente
Tant
mon rêve dut en souffrir;
Ton
visage est soudain, sous mes yeux qu'il enchante,
Étrange
et long à parcourir;

L
'être que l'on contemple et celui qu'on médite
N
'ont pas de semblables pouvoirs;
L
'éloignement restreint, estompe, efface, hésite.
-
Il est douloureux de te voir !

Je
ne puis ignorer, naïf porteur de grâces,
Les
fines flèches sans détour
Qui
, d'un trajet brillant, viennent frapper toujours
Mon
esprit à la même place !

Je
te regarde, et c'est par ton précis éclat
Que
je sens la faible puissance
De
ne te résumer que quand tu n'es plus là,
Et
de ne posséder vraiment que ton absence !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Le hasard et les jours passent d'un pied rapide,
On
ne sait ce qui vient ni ce qui va cesser;
La
place où bat mon coeur peut soudain être aride,
La
chance est brève, hélas! et tu n'es pas pressé !

Et
tu ne te dis pas, sous les cieux monotones
tout est triste, amer, médiocre, décevant :
«
J'irai vers cette femme en ce matin d'automne,
«
J'aborderai ces yeux plus larges que le vent !

«
j'aborderai ce coeur qui n'a pas eu la crainte
«
De confier ses voeux, ses plaintes et ses pleurs.
«
Visage démuni sans réserve et sans feinte,
«
Où le trop vif amour insinuait sa peur !

«
Puisqu'elle m'a tout dit, bien qu'étant grave et fière,
«
Je pourrai demeurer simple et silencieux;
«
Et faire un don naïf, à cette âme plénière,
«
Des secrètes beautés qu'elle voit dans mes yeux;

«
Je la devine bien, et je n'ai pas eu même
«
À chercher quel était son épuisant souci:
«
Sa voix m'a tristement annoncé qu'elle m'aime,
«
Comme on dit que l'on meurt et que c'est bien ainsi !

«
Jamais le coeur puissant qui pâlit son visage
«
N'a tenté de goûter sur le mien son repos;
«
M'aimant, elle s'éloigne, et son front net et sage
«
Renferme le courage isolé des héros !

«
Puissante et délicate, usant de tendre ruse,
«
Elle va sans faiblir vers un but périlleux;
«
Malgré son pas joyeux, jamais rien ne l'amuse
«
Que le tragique espoir que l'on a d'être heureux ! »

-
Non tu ne te dis pas: j'allégerai sa peine,
Je
ne laisserai pas languir ce coeur de feu,
J
'apporterai le lot de ma tendresse humaine
À
ce doux corps surpris de ne pas être deux.

Non
tu ne te dis pas: que puis-je craindre, en somme,
Puisque
rien ne me nuit en son plaintif désir ?
Cette
compagne insigne et songeuse des hommes,
Serai-je
la seule âme à ne pas l'accueillir ?

Sur
le globe sans joie où deux races existent,
Celle
des morts, hélas! et celle des vivants,
As-tu
vraiment voulu rendre toujours plus triste
Le
coeur le plus rêveur et le moins décevant ?

Viens
, parfum! viens, chaleur! azur! air! nourriture !
Amour
, répands sur moi l'unique illusion,
Puisque
l'indifférente et moqueuse Nature
Protège
les humains pendant la passion !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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