Poème +Avoir - 75 Poèmes sur +Avoir


75 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé avare avares avaria avariai avariais avariait avarias avariât avarie avarié avariée avariées avarier ...


Il pleure dans mon coeur
Comme
il pleut sur la ville ;
Quelle
est cette langueur
Qui
pénètre mon coeur ?

Ô
bruit doux de la pluie
Par
terre et sur les toits !
Pour
un cœur qui s'ennuie,
Ô
le chant de la pluie !

Il
pleure sans raison
Dans
ce cœur qui s'écoeure.
Quoi
! nulle trahison ?...
Ce
deuil est sans raison.

C
'est bien la pire peine
De
ne savoir pourquoi
Sans
amour et sans haine
Mon
coeur a tant de peine !
Il pleure dans mon coeur
Poèmes de Paul Verlaine

Citations de Paul Verlaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1195 votes


Ode

Je
n'ai repos ni nuit ni jour,
Je
brûle, et je me meurs d'amour,
Tout
me nuit, personne ne m'aide,
Le
mal m'ôte le jugement,
Et
plus je cherche de remède,
Moins
je trouve d'allégement.

Je
suis désespéré, j'enrage,
Qui
me veut consoler m'outrage,
Si
je pense à ma guérison,
Je
tremble de cette espérance,
Je
me fâche de ma prison,
Et
ne crains que ma délivrance.

Orgueilleuse
et belle qu'elle est,
Elle
me tue, elle me plaît,
Ses
faveurs qui me sont si chères
Quelquefois
flattent mon tourment,
Quelquefois
elle a des colères
Qui
me poussent au monument.

Mes
amoureuses fantaisies,
Mes
passions, mes frénésies,
Qu'ai-je
plus encore à souffrir ?
Dieux
, destins, amour, ma maîtresse,
Ne
dois-je jamais ni guérir
Ni
mourir du trait qui me blesse ?

Mais
suis-je point dans un tombeau ?
Mes
yeux ont perdu leur flambeau,
Et
mon âme Iris l'a ravie ;
Encor
voudrais-je que le sort
Me
fît avoir plus d'une vie
Afin
d'avoir plus d'une mort.

Plût
aux dieux qui me firent naître
Qu'ils
eussent retenu mon être
Dans
le froid repos du sommeil,
Que
ce corps n'eût jamais eu d'âme,
Et
que l'Amour ou le Soleil
Ne
m'eussent point donné leur flamme.

Tout
ne m'apporte que du mal,
Mon
propre démon m'est fatal,
Tous
les astres me sont funestes,
J'ai
beau recourir aux autels,
Je
sens que pour moi les célestes
Sont
faibles comme les mortels.

Ô
destins ! tirez-moi de peine,
Dites-moi
, si cette inhumaine
Consent
à mon affliction :
Je
bénirai son injustice
Et
n'aurai d'autre passion
Que
de courir à mon supplice.

Las
! je ne sais ce que je veux,
Mon
âme est contrainte à mes voeux,
Ce
que je crains je le demande,
Je
cherche mon contentement,
Et
quand j'ai du mal j'appréhende
Qu'il
finisse trop promptement.
Je n'ai repos ni nuit ni jour
Poèmes de Théophile de Viau

Citations de Théophile de Viau
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1079 votes