Poème +Aujourd - 26 Poèmes sur +Aujourd


26 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé ajour ajoura ajourai ajourais ajourait ajouras ajourât ajoure ajouré ajourée ajourées ajourer ajourera ...


La gomme coule en larmes d'or des cerisiers.
Cette
journée, ô ma chérie, est tropicale :
Endors-toi
donc dans le parterre où la cigale
Crie
aigrement aux coeurs touffus des vieux rosiers.

Dans
le salon où l'on causait, hier vous posiez...
Mais
aujourd'hui nous sommes seuls - Rose Bengale !
Endormez-vous
tout doucement dans la percale
De
votre robe, endormez-vous sous mes baisers.

Il
fait si chaud que l'on n'entend que les abeilles...
Endors-toi
donc, petite mouche au tendre coeur !
Cet
autre bruit ?... C'est les ruisseaux sous les corbeilles

Des
coudriersdorment les martins-pêcheurs...
Endors-toi
donc... Je ne sais plus si c'est ton rire
Ou
l'eau qui court sur les cailloux qu'elle fait luire...
La gomme coule
Poèmes de Francis Jammes

Citations de Francis Jammes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1210 votes


Jupiter dit un jour : " Que tout ce qui respire
S'en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur :
Si dans son composé quelqu'un trouve à redire,
Il peut le déclarer sans peur ;
Je mettrai remède à la chose.
Venez, singe ; parlez le premier, et pour cause.
Voyez ces animaux, faites comparaison
De leurs beautés avec les vôtres.
Êtes-vous satisfait ? - Moi ? dit-il ; pourquoi non ?
N'ai-je pas quatre pieds aussi bien que les autres ?
Mon portrait jusqu'ici ne m'a rien reproché ;
Mais pour mon frère l'ours, on ne l'a qu'ébauché :
Jamais, s'il me veut croire, il ne se fera peindre. "
L'ours venant là-dessus, on crut qu'il s'allait plaindre.
Tant s'en faut : de sa forme il se loua très fort ;
Glosa sur l'éléphant, dit qu'on pourrait encor
Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles ;
Que c'était une masse informe et sans beauté.
L'éléphant étant écouté,
Tout sage qu'il était, dit des choses pareilles :
Il jugea qu'à son appétit
Dame baleine était trop grosse.
Dame fourmi trouva le ciron trop petit,
Se croyant, pour elle, un colosse.
Jupin les renvoya s'étant censurés tous,
Du reste, contents d'eux. Mais parmi les plus fous
Notre espèce excella ; car tout ce que nous sommes,
Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous,
Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes :
On se voit d'un autre œil qu'on ne voit son prochain.
Le fabricateur souverain
Nous créa besaciers tous de même manière
Tant ceux du temps passé que du temps d'aujourd'hui :
Il fit pour nos défauts la poche de derrière,
Et celle de devant pour les défauts d'autrui.
La Besace
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 956 votes