Poème Vinci - 12 Poèmes sur Vinci


12 poèmes


Phonétique : évince évincé évincée évincées évinces évincés vainc vaincs


Je croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain
l'étrange et pur silence du printemps !
Le
soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce
doux prolongement de rêveuse lumière
Est
comme un messager qui dans le drame accourt
Et
puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C
'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La
musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais
plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le
doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant
je ne sais quelle immense nouvelle,
L
'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me
fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le
secret fraternel à mon esprit promis...

Le
vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.

Toi
qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi
par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui
fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi
que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette
ardente, servile, oppressante souffrance
De
sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi
qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se
, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L
'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je t'aimais par les yeux, je puis
Me
détourner de ton visage,
Te
parler sans boire à ce puits
De
ton regard vibrant et sage.

Je
t'accosterai comme font
Les
prêtres avec les abbesses;
Plus
rien ne trouble et ne confond
Une
paupière qui s'abaisse.

Si
terrible que soit l'amour,
Si
spontané, ferme, invincible,
Le
coeur heureux l'aidait toujours...
Mais
tu me seras invisible.

Grave
, je porterai le deuil,
Que
nul hormis toi ne soupçonne,
De
dédaigner sur ta personne
L
'injuste beauté de ton oeil.

Quand
ta voix engageante et tiède
Voudra
reprendre le chemin
De
mon coeur, qui te vint en aide
Avec
la douceur de mes mains,

J
'aurai cet aspect d'infortune
Qui
surprend et fait hésiter;
Tu
pourras, sombre iniquité,
Croire
enfin que tu m'importunes !

Comment
me nuirait désormais
Ton
fin et vivant paysage
Si
mes yeux n'abordent jamais
Son
délicat coloriage ?

Si
jamais je ne me repais
De
la nourriture irritante
Par
quoi je détruisais ma paix ?
Si
plus rien en toi ne me tente ?

-
Et qu'étais-tu, toi que j'ai craint
Plus
que toute mort et tout blâme,
Si
ton charme succombe au frein
Du
noble souci de mon âme ?

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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